Élection présidentielle 2011 : les différentes tricheries avant la proclamation des résultats
10 NovLes laudateurs du régime actuel font la campagne d’Etienne Tshisekedi
10 NovLes laudateurs du régime actuel font la campagne d’Etienne Tshisekedi
Par Fweley Diangitukwa
http://www.fweley.wordpress.com
Au lieu de parler du candidat qui leur assure un revenu avec l’argent public, les laudateurs du régime actuel passent leur temps à faire la publicité d’Etienne Tshisekedi. Ils ne peuvent pas signer un seul papier sans citer le nom de ce dernier. Quelle publicité gratuite en sa faveur ! Tant mieux. En tout cas, il serait curieux de savoir ce que pense celui qui les paie.
Tenez. Ils ont oublié que nous sommes en pleine campagne électorale et que pendant cette période il y a des « libertés » d’expression qui sont permises. Ils ont oublié que la période de la campagne électorale a toujours été exceptionnelle dans chaque pays.
Ils ont oublié les propos tenus par leur candidat (qui ressemblent étrangement aux propos d’Etienne Tshisekedi) auxquels ils n’ont réservé aucun commentaire. Leur candidat à l’élection présidentielle a dit il n’y a pas très longtemps : « Je gagnerai l’opposition, même unifiée….. ». Ce bout de phrase a fait penser à une auto-proclamation, à une victoire avant les votes. Après ces propos, les laudateurs n’ont ni crié ni accusé la TV nationale qui a couvert l’événement. En plus, le gouvernement, la Ceni et la justice congolaise n’ont rien trouvé qui pouvait soulever le peuple en cas de fraudes. Mais, lorsque M. Etienne Tshisekedi répond à leur candidat, les voilà qui montent au créneau, le qualifiant de tous mots. Certains sont allés loin, voire très loin, jusqu’à dire que M. Etienne Tshisekedi ne serait plus à mesure de contrôler ses facultés mentales. Ils ont déjà oublié que le passage de l’apartheid vers la nouvelle République sud-africaine a été assuré par un homme sage et âgé. J’ai cité Nelson Mandela qui contrôle toujours toutes ses facultés mentales.
Certains laudateurs demandent aux opposants d’accepter les résultats afin de ne pas se faire tuer comme des chiens par le pouvoir actuel mais jamais ces mêmes laudateurs ne demandent au pouvoir criminel qu’ils servent de ne pas organiser des fraudes électorales, jamais ils ne dénoncent avec force les violences exercées contre les opposants.
D’autres affichent carrément leur texte sur le site dénommé « lescrisdesopprimés » réservé aux opprimés du régime. Doit-on penser que, malgré leurs accointances avec le régime actuel qui les emploie « saisonnièrement » avant de les jeter à la poubelle après les élections ou d’oublier leur militantisme, ils se sentent également opprimés par le régime qu’ils servent, comme nous et comme le reste du peuple ?
S’il y a un conseil à leur prodiguer, c’est de leur demander de continuer de faire la campagne de M. Etienne Tshisekedi dans chaque texte qu’ils affichent sur Internet.
Ils se croyaient professionnels, les voilà pris au piège. Drôle de campagne ! Leur patron doit s’arracher les cheveux et regretter amèrement son argent.
Pourquoi imiter LULA ? Soyons plutôt originaux
10 NovPourquoi imiter LULA ? Soyons plutôt originaux
Par Fweley Diangitukwa
La politique est un domaine difficile qui nécessite une intelligence fine. Il arrive des moments où l’homme d’Etat fait face à des questions graves, du genre : devant un danger, doit-on sauver sa famille ou le pays ? Qu’est-ce qui doit être prioritaire ? Parce qu’un chef d’Etat est responsable des millions de vie, celui qui en assume la responsabilité doit bien connaître la réalité de son pays avant de prendre une quelconque décision d’intérêt public.
A propos du Brésil, qu’un candidat à l’élection présidentielle dise : « Je serai comme Lula… » ou je serai un Lula… », cela passerait, mais qu’il dise : « Je serai le Lula du Congo » est difficile à soutenir, car une copie ne peut jamais ressembler à l’original. Il est impossible de prouver le contraire.
Pour développer le Brésil, Lula a simplement répondu aux besoins de son pays. Certes, le Brésil qui est devenu le grenier du monde a misé en premier lieu sur l’agriculture. Il est devenu le premier producteur mondial de café, de tabac, de jus d’orange, de soja, de sucre, de viande bovine et de volaille mais aussi de fer et de phosphate, 4e pour la bauxite, l’étain et le caoutchouc. Il détient 17 % des réserves mondiales d’eau douce et 22 % des surfaces agricoles. L’agrobusiness est bien le moteur de l’économie brésilienne. Sa croissance économique varie entre 3 % et 6 % depuis 2003, sauf en 2009 où elle a été négative (- 0,2%). Mais le Brésil est un mauvais exemple en matière de développement social. Il reste en grande partie un pays pauvre avec une très grande différence de niveau de vie entre les classes sociales. Les riches deviennent toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres, comme au Congo. Voulons-nous imiter ce modèle imparfait ?
Réfléchissons un peu. Est-ce pour contribuer au développement du Congo, un leader politique doit nécessairement imiter Lula et son Brésil ? Pourquoi toujours singer les autres ? Tantôt les Français (Constitution africaine dans les années 1960), tantôt les Belges (plan de développement de Mobutu, Constitution de Liège pour le régime actuel), les Américains, les Russes les Chinois et maintenant le Brésil. Mon Dieu ! Quand deviendrons-nous, à notre tour, un exemple d’imitation ? Quand donnerons-nous une leçon au monde ? Pour le dire autrement. Quand les autres pays pourront-ils imiter le modèle congolais comme cela se passe avec la musique ? Sommes-nous vraiment incapables de nous élever en matière de développement ? Pourquoi ne pas s’appuyer sur les Congolais qui ont déjà proposé des modèles de développement ? Pourquoi toujours aller chercher ailleurs, loin du Congo ? A quoi donc sert notre intelligence et notre degré d’imagination ?
A mon avis, un leader qui connaît bien les problèmes du Congo doit être capable de trouver des solutions, surtout lorsqu’il se lance dans la conquête du pouvoir. Un bon leader est celui qui est original, n’est-ce pas ? Et si Lula n’a pas existé ! Celui-ci a résolu le problème du Brésil, après une longue carrière dans le syndicat, parce qu’il connaissait clairement les besoins de son pays. Alors, chers compatriotes, aux problèmes du Congo, il nous faut des solutions congolaises et nous sommes capables de répondre aux attentes de notre population puisque nous y avons longuement réfléchi.
Chaque pays a ses spécificités. Les cinq pays qui forment ce que l’ont appelle BRIC (à savoir Brésil, Russie, Inde et Chine) ont chacun un modèle de développement différent. Tous les pays émergents n’ont pas suivi la même voie. Donc, le développement du Congo sera différent celui du Brésil. Nous devons être capables d’initier un modèle qui répondra aux exigences de notre pays. Et c’est bien cela qui fera l’originalité et la fierté de notre pays. Une copie restera une copie et ne pourra jamais concurrencer l’original. Ayons donc la prétention de construire un Congo nouveau, un Congo original. Je me permets de dire que nous pouvons relever ce défi. Il suffit de nous faire confiance. Moi, en lieu et place d’imiter LULA du Brésil, je chercherai plutôt à devenir FWELEY du Congo. Pourquoi pas ?
Le développement du Congo doit être le résultat d’un mélange de plusieurs modèles fondus ensemble et adaptés aux problèmes de notre pays et aux attentes de notre peuple. Si nous procédons ainsi, nous ferons œuvre utile. Autrement, ce sera une nouvelle perte de temps.
Dans mes trois nouvelles publications, j’ai proposé des idées novatrices pour assurer le développement du Congo. Mes contributions pourront aider ceux qui n’ont pas d’idées originales.
Sur la question du développement de notre pays, lire Fweley Diangitukwa :
– « Stratégies pour la conquête, l’exercice et la conservation du pouvoir« , éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, Saint-Légier (Suisse), avril 2011 (il y a dans ce livre tout un projet de société).
– « Gouvernance, action publique et démocratie participative », éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, Saint-Légier (Suisse), janvier 2011.
– « La thèse du complot contre l’Afrique. Pourquoi l’Afrique ne se développe pas », Paris, L’Harmattan, 2010.
Lire également sur mon blog l’article suivant : « Le monde bouge, que faisons-nous ? » : www.fweley.wordpress.com
Veuillez contactez l’auteur pour obtenir un exemplaire.
Le 8 novembre 2011