Archive | août, 2015

Echange avec M. Jean-Pierre Vununu suite à la déclaration des Bakongo de l’intérieur et de la diaspora

31 Août
Monsieur Jean-Pierre Vununu et Cher Compatriote,
Je viens de vous lire. J’ai déjà compris que, pour vous, M. Kabila reste chef de l’Etat jusqu’à 2023 car la Constitution n’est qu’un chiffon. C’est votre logique. Bon vent avec le dialogue et le glissement. 
Lire Fweley Diangitukwa (sous la direction de), Les Congolais rejettent le régime de Kabila, éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, juin 2015, 346 pages. Avec la contribution de treize Congolais.

—-Message d’origine—-
De : jpvununu@yahoo.de
Date : 24/08/2015 – 01:15 ()
À : afriquenouvelle@bluewin.ch, lecridesopprimes@yahoogroups.fr, congovirtuel@yahoogoupes.fr, lafraco@yahoogroups.fr, kivu-
Objet : (réponse au Prof. FWELEY) Déclaration des Bakongo de l’intérieur et de la diaspora

Cher Prof.  Fweley,
 
Prière trouver ma réaction en italique bleu gras  en dessous de la vôtre en rouge.
 
Sans outrances polémiques, bien que je sois d´accord sur plusieurs points énumérés par cette déclaration au nom des Bakongo, toutefois, je me dois de souligner ici qu´il y a lieu de lever plusieurs équivoques qui sortent de la logique et la chronologie des choses.
 
1. Les signataires de cette déclaration reprochent à Ne Muanda Nsemi de parler au nom de tous les Bakongo sans les consulter alors qu´eux-mêmes aussi n´ont pas consulté tous les Bakongo et de l´intérieur ainsi que ceux de la Diaspora pour avoir leur adhésion. De qui ont-ils reçu ce mandat de parler au nom de tous les Bakongo ?
 
Nous avons consulté non LES Bakongo mais DES Bakongo. Lisez notre déclaration : « Nous, membres de la Communauté Kongo, après avoir consulté DES Bakongo à l’intérieur comme à l’extérieur de la RDC…« . Nous avons utilisé l’article indéfini et non l’article défini.
 
Merci de vos précisions qui ont échappé à ma vigilance. De la même manière acceptez ou accordez aussi à Ne Muanda Semi le droit de s´adresser à Des Bakongo qui le suivent. (Vununu)
 
2. Bien que c´est leur droit de s´attacher aux valeurs humaines contenues dans notre Constitution, on aurait dû savoir pourquoi au moment des faits (en 2007 et 2008 )qui se sont déroulés au Bas-Congo dont ils reprochent Ne Muanda Nsemi, ils n´avaient pas élaboré une telle déclaration pour le condamner et le font aujourd´hui soit 7 ou 8 ans après les faits ?
 
Nous avons réagi en 2007 et 2008. Nous ne condamnons pas le député Muanda Nsemi. Nous lui dénions le droit de parler au nom de tous les Bakongo qu’il n’a pas préalablement consultés.
 
Qu´est ce qui vous fait dire qu´il parle au nom de tous les Bakongo ?  En outre, dans votre déclaration vous condamnez le député élu de Kisnhasa Funa de s´être auto-proclammé vice-Président, de son comportement politique, du non-respect flagrant de ses devoirs du pouvoir législatif, de ses propos haineux….et après vous dites encore vous même ci-dessus que vous ne le condamnez pas !! Quelle incohérence ! (Vununu)
 
3. Pour ceux qui ne le savent pas, le parti de Ne Muanda Nsemi Dundu Dia Kongo, BDK en sigle, fut interdit de toute activité sur le territoire de la RDC et c´est au nom du parti politique « Congo Pax » dont plusieurs signataires de ladite déclaration font partie qu´il fut élu député national en RDC. 
 
Moi, qui vous réponds, ne suis pas membre de Congo Pax. Il y a eu un accord entre ce parti et les membres de BDK qui y ont adhéré. Mais cet accord n’a pas été respecté. La présidente de Congo Pax l’a dit et répété. Il est préférable de se renseigner avant d’affirmer quoi que ce doit. C’est la démarche la plus honnête.
 
La bonne logique se basant sur les valeurs que vous défendez ainsi que ce parti auraient dû vous conduire  à une fin de non recevoir pour sa demande de postuler au nom de ce parti car son discours pour lequel il est reproché maintenant ne date pas d´aujourd´hui. (Vununu) 
 
Si aujourd´hui ils ne lui reconnaissent plus le droit de parler en leur nom en le condamnant pour ses propos tenus en 2007, propos qui eurent induit et conduit plusieurs Ne Kongo en erreur et dans la mort de certains parmi eux, c´est leur droit le plus légitime. Mais pourquoi maintenant et pas en 2007 au moment des faits voire pas en 2011 avant de lui avoir accordé leur soutien de prête nom de leur parti aux élections législatives  ? Qu´est-ce qui a changé ?
 
Relisez notre déclaration qui est en français. Le député Muanda Nsemi n’est pas condamné pour ses propos tenus en 2007 comme vous l’affirmez, mais pour « ses prises de position politiques et publiques du précité depuis la fin de l’année 2014 et tout au long de l’année 2015 (voir Kongo-Dieto n°1850, 1851 ; 1852… et le discours du 22 juillet 2015 à l’occasion du 53ème anniversaire de la création de la province du Kongo Central …) incitant les Bakongo à chasser les Baluba, les Bangala, les Baswahili de Kinshasa et du Kongo Central« . S’il vous plaît, relisez notre déclaration et évitez d’affirmer n’importe quoi. Qu’est-ce qui a changé, demandez-vous ? Auparavant, c’est-à-dire avant 2015, le député Muanda Nsemi n’a jamais demandé aux Bakongo de chasser les Bangala, les Baluba et les Baswahili du Kongo Central et de la ville de Kinshasa tout en s’autoproclamant Vice-Président de la République sans  leur présence dans le Kongo Central et dans  la ville de Kinshasa. C’est une contradiction que nous ne pouvons pas accepter car nous sommes des nationalistes.  
… »Se souvenant du sort tragique réservé aux membres de son mouvement politico-religieux BDK qu’il a exposés aux tueries du régime Kabila en 2002, 2007 et 2008 à cause de certains actes violents et déclarations irresponsables inspirés par son leadership « …
 
Est-ce que ce paragraphe tiré de votre déclaration est mon invention ? Quid des déclarations irresponsables inspirés par son leadership ? 
 
Et,  pour revenir à l´autre point celui de lui avoir prêté le nom du parti Congo Pax, comment ce parti a accordé sa confiance à un tel leader tout en sachant qu´il a tient  des déclarations irresponsables depuis toujours ? 
 
Je ne sais pas si les faits contenus dans le numéro 1850, 1851, 1852 seraient nouveaux d´après vous alors que ce discours de Ne Muanda Semi de chasser les non-ressortissants de la province du Bas-Congo ne date pas d´aujourd´hui. Avez-vous oublié qu´en 2006, 2007…quelques uns de ses adeptes avaient commencé à appliquer ce discours en troublant l´ordre public et la quiètude de certains non-ressortissants ? (Vununu)
 
 
4. A vrai dire, ce que les signataires ne disent pas tout haut en se calfeutrant derrière cette déclaration au nom de tous les Bakongo, c´est le fait que Ne Muanda Nsemi a fait un virement de plus de 180 degrés dans sa manière de voir les choses en RDC vu qu´ il est favorable actuellement à une transition soit au glissement. C´est cela son vrai péché et la vérité. Car, lorsque Ne Muanda Nsemi était encore hostile au pouvoir, nous les avons vus pactiser avec lui et, nullement nous avons lu une telle déclaration venant de leur part. Donc, c´est un règlement de compte politique auquel ils veulent associer tous les Bakongo ? Pourquoi ?
 
Non pas au nom de tous les Bakongo mais au nom DES Bakongo que nous avons consultés, d’où la reprise de leurs noms à la fin de la déclaration qui est une démarche juridique et donc rigoureuse. Nous n’avons pas fait de la littérature (une addition des mots). Nous exigeons le respect de la Constitution. Pour qu’il y ait un règlement de compte, il faut qu’il y ait un antécédent entre lui et nous. Or, cet antécédent n’existe pas parce que vous ne l’évoquez pas. Soyez cohérent
 
J´ai évoqué cet antécédent sans que vous ayez le temps de le lire. Au fait, vous êtes monté sur vos gonds uniquement parce que Ne Muanda Semi a une position favorable au Président Kabila. Le respect de la Constitution que vous exigez de sa part en 2015 vous pouviez bien le faire en 2007 et 2008 lorsque vous écriviez dans votre déclaration ceci (Vununu) : … » Se souvenant du sort tragique réservé aux membres de son mouvement politico-religieux BDK qu’il a exposés aux tueries du régime Kabila en 2002, 2007 et 2008 à cause de certains actes violents et déclarations irresponsables inspirés par son leadership « …
5. Il est regrettable que tout celui qui change sa position au nom de l´intérêt national en acceptant le dialogue avec le pouvoir soit diabolisé à outrance de cette manière. Il est de même pour le leader de L´UDPS, Étienne Tshisekedi, qui est traîné dans la boue avec toutes sortes d´injures pour avoir accepté le dialogue avec le pouvoir. 
 
Le député Muanda Nsemi ne parle pas de dialogue mais d’une transition de 3 ans. Ne confondez pas les termes. Nous avons parlé nulle part de M. Etienne Tshisekedi qui constitue le thème de presque tous vos articles. Un peu de rigueur de votre part.
 
C´est pas à vous qu´ on doit expliquer qu´avant n´importe quel consensus politique genre transition un dialogue le précède afin de se mettre d´accord sur les divergences et le programme de ce gouvernement. Les acteurs politiques ne sortiront pas de chez-eux sans aucun contact ou dialogue pour mener une transition que prône Ne Muanda Semi
 
Il y a de la rigueur dans mes propos. J´ai parlé du cas Tshisekedi pour montrer la similitude du traitement qui lui est réservé comme c´est le cas avec Ne Muanda Semi pour le simple fait qu´il est favorable dialogue avec Kabila. (Vununu)
 
6. Cette logique tolère toutes sortes de déviations et autres actes inacceptables tant qu´on est contre Kabila mais dès qu´on fait un rapprochement avec celui-ci, c´est en ce moment que la conscience leur revient pour condamner le comportement inepte de tel ou tel autre leader politique qui ne cadre plus avec leur façon de voir les choses. Et, dans tout cela, on a toujours le culot de s´appuyer sur le peuple et de parler en son nom alors qu´ils pouvaient bien parler au nom de leur obédience politique. C´est de la manipulation pure et simple.
 
Je répète que les signataires ne sont pas tous membres de Congo Pax. Alors, de quelle obédience politique s’agit-il ? Je vous rappelle le respect de la Constitution qui régit le fonctionnement de la République Il n’y a donc aucune « manipulation pure et simple » qui est un produit de votre imagination.
 
Vous avez un parti ou une plate-forme politique je suppose qui est votre obédience politique ? Aviez-vous condamné dans le passé toutes les déviations contenues dans les différentes déclarations de Ne Muanda Semi pour insister maintenant sur le respect de la Constitution? Vous savez pertinemment bien que nos politiciens s´appuient souvent sur le peuple pour leurs propres intérêts. Ceci n´est pas un produit ne mon imagination lorsque je dis que c´est de la manipulation pure et simple. (Vununu)
 
 
7. En outre, il y a lieu de préciser ici que dans ses déplacements ces derniers temps-ci comme ce fut le cas à Muanda dans le Bas-Congo , Ne Muanda Nsemi fait la promotion de son idée sur la transition et qu´il n´incite plus les Ne-Kongo comme dans le passé à la violence contre les non-ressortissants de cette province. 
 
Je vous invite à écoutez la vidéo suivante pour vous rendre compte que vous racontez n’importe quoi : http://www.voiceofcongo.net/ne-muanda-nsemi-sauto-proclame-vice-president-de-kabila-et-met-dehors-le-gouverneur-jacques-mbadu
 
Ouf ! Sur youtube, il y a autant des vidéos incomptables sur Ne Muanda Semi prônant ce qui est propre à lui. Est-ce que c´est seulement cette vidéo qui vous a alarmé sur son cas ?  (Vununu)
 
Pourquoi alors ce mélange de genre par les signataires de cette déclaration ? N´est-ce pas il est bizarre que Ne Muanda Nsemi ne soit devenu dangereux pour eux qu´en juin-juillet-août 2015 période où il prône un rapprochement avec Kabila ? Et, avant cette période, ils étaient où pour le condamner ?
 
Lisez ce que nous avons dit plus haut. Avant 2015,  le député Muanda Nsemi n’a jamais demandé aux Bakongo de chasser les Bangala, les Baluba et les Baswahili du Kongo Central et de la ville de Kinshasa tout en s’autoproclamant Vice-Président de la République sans leur présence dans le Kongo Central et dans la ville de Kinshasa. C’est une contradiction que nous ne pouvons pas accepter car nous sommes des nationalistes.  
Faites une recherche approfondie de votre part pour découvrir que ce discours ne date pas de 2015. J´aurais voulu savoir, en son temps, ce que vous aviez entrepris pour son cas. Les contradictions, les non-dits, les contre-verités, les propos discourtois…sont là le lot de Ne Muanda Semi depuis la nuit de temps. Il faut nous dire la vérité que ce qui vous fâche le plus est le fait qu´il soit favorable à présent au Président Kabila. Vous ne le direz jamais cette vérité. (Vununu)
 
8.  Au nom de la patrie, il faut qu´on cesse cette manie d´utiliser notre peuple comme otage pour nos fins politiques et autres règlements de comptes personnels. Pour notre part, nous n´avons jamais cessé de soutenir le dialogue et  le consensus politique entre nous. 
 
Vous êtes libre de soutenir le dialogue car vous êtes logique avec vous-même. Vous avez déjà proposé que le président Kabila reste chef de l’Etat jusqu’à 2023 sans aucun respect de la Constitution. Vous êtes cohérent avec votre logique qui ressemble à celle de Van Bilsen qui avait proposé l’indépendance du Congo 30 ans après 1960. Sentez-vous libre car c’est le prix à payer pour recevoir votre récompense politique.
 
Oui, je  soutiens encore cette thèse car j´ai pu constater que Kabila n´est pas le noeud du problème en RDC. Ce dernier est entouré des éminents professeurs comme vous, qu´ils nous disent s´ils ont proposé des solutions miracles et que Kabila aurait refusé celles-ci. Mobutu idem, il fut entouré des gens comme vous mais vous connaissez la suite. Que des théories alors que dans la pratique c´est autre chose tant pour des intellectuels que des moins instruis, pour ainsi dire, nous sommes rattrapés par la mentalité congolaise qui nous ronge tous. 
 
Vous, vous avez proposé quoi sur la RDC, effectivement vous allez énumérer vos différentes publications qu´on pourra ajouter aux publications de tous ces autres éminents  professeurs et chercheurs congolais mais qui au final, n´ont rien apporté à notre peuple sauf  le palme des querelles politiques interminables que nous détenons depuis 1960. Pourquoi ? Kabila était là en 1960, 1965, 1970, 1990, avril 1997….lorsque nos intellectuels ensemble avec Mobutu ont détruit tout le tissu économique hérité des belges ?  Vous fûtes aussi l´un parmi les gestionnaires de la seconde république, aviez-vous fait votre bilan ? (Vununu)
 
En constatant comment le leader Tshisekedi a boudé tout dialogue soit consensus politique durant 32 ans en RDC pour l´accepter aujourd´hui soit 33 ans après, nous nous disons qu´on pouvait bien épargner toutes ces victimes comptabilisées dans ses appels récurrents au peuple lorsqu´il  envoyait ce dernier descendre dans la rue, ce, à chaque étape de crise politique en RDC.
 
Cela se confirme : vous ne pouvez plus raisonner sans parler de M. Tshisekedi. 
 
Ici en faisant allusion à cette duperie politique qui a envoyé des innocents congolais à la mort, je me devais de citer son nom car on pouvait épargner cela à notre peuple si l´esprit de consensus habitait nos leaders. Et, c´est sur cette voie sans issue qu´il a expérimenté durant 33 ans que vous voulez encore mener notre peuple. (Vununu)
 
Idem, pour Ne Muanda Nsemi, après avoir incité ses adeptes à la violence et à la révolte civile dans le passé, nous le voyons aujourd´hui s´engager sur la voie du dialogue, ce que nous encourageons mais vous aurez constaté que le dindon de cette farce reste et restera le peuple au sein duquel on compte les victimes.
 
Je répète, le député Muanda Nsemi parle d’une transition de 3 ans. Je vous le concède : « le dindon de cette farce reste et restera le peuple au sein duquel on compte les victimes » parce que les gouvernants ne respectent pas la Constitution ni leur promesse, du genre : « il y aura une passation civilisée de pouvoir en 2016 ». De Harlem Désir, les laudateurs sont passés à : « Kabila désir », à « Kabila to tondi nano te ».
 
Quand des organisateurs des manifestations politiques non autorisées envoeint le peuple dans la rue en ayant le soin de protéger les siens chez eux, c´est le respect de la Constitution ? Il est triste de limiter le respect de la Constitution au seul aspect de passation de pouvoir en 2016. Aviez-vous déjà organisé dans votre plate-forme politique ou sous votre impulsion une ou des manifestations pour des raisons sociales ? (Vununu)
 
Quand nous avons écrit un article lors des manifestations de janvier 2015 intitulé « RDC, les morts pour rien », plusieurs parmi les signataires de cette déclaration sont montés au créneau pour nous condamner alors que les faits nous donnent raison aujourd´hui car les adeptes de BDK qui ont suivi Ne Muanda Nsemi dans le passé sont morts pour rien vu que ce dernier a changé sa position aujourd´hui. Que du temps perdu ! Pourquoi avoir attendu si longtemps et après avoir occasionné tant des victimes ? 
 
Sans m’appuyer sur le même raisonnement ni les mêmes arguments, je dis, moi aussi que les jeunes des 19, 20, 21, 22 et 23 janvier 2015 sont morts pour rien comme du reste les adeptes de Bundu dia Kongo car aucun parmi eux n’a été jugé avant d’être exécuté. La cruauté qui les a emportés est à condamner. L’homme n’a qu’une vie. L’homme politique doit utiliser son arme pour protéger la vie des citoyens non pour la leur ôter par passion pour le pouvoir. 
 
Cela se comprend que vous ne voyez que les faits sans se demander sur la cause dont pour le cas des adeptes de Bundu Dia Kongo, une part de responsabilité incomberait à leur leader tout comme pour les autres manifestants tombés dans nos rues dont une part de responsabilité incomberait aux organisateurs. Vous vivez en Suisse et je crois que vous aviez dejà eu à organiser une maifestation en plein air dans ce pays. Dites-nous si un ou des organisateurs n´a ou n´ont aucune part de responsabilité dans ce genre des cas ? (Vununu)
 
In fine, conscient de cette réalité, j´appelle les signataires de cette déclaration dans la même voie du dialogue et de consensus politique afin d´éviter d´autres souffrances inutiles à notre peuple.
 
Je vous invite d’abord au respect de la Constitution. Si vous raisonnez sans vous fonder sur le droit, votre appel au dialogue et au consensus n’a aucune valeur, aucun fondement. La vie ressemble à une roue et une roue tourne. N’oubliez jamais cette vérité.
 
Si la majorité des acteurs politiques Congolais seraient d´accord pour un dialogue soit un consensus, celui-ci aura une valeur et un fondement. Une Constitution n´est pas une manne tombée du ciel, elle est justement l´émanation des hommes politiques. (Vununu)
Vous pouvez maintenant envoyer cette réponse à vos chefs pour justifier votre travail et votre rendement.
 
Sachez-le dès aujourd´hui que je n´ai jamais envoyé un quelconque courriel d´un débat sur la toile à quiconque. Cette idée érronée venant de votre part m´étonne éperdument. (Vununu)
 
Fweley Diangitukwa (sous la direction de),   Les Congolais rejettent le régime de Kabila , éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, juin 2015, 346 pages. Avec la contribution de treize Congolais.
 
En faisant allusion à votre remarque  sur  l´emploi de l´article défini ou indéfini, je contaste ici que vous aviez utilisé l´article défini Les pour votre livre. Aviez-vous consulté tous les congolais pour conclure qu´ils rejettaient le régime Kabila ?
 
Mes salutations fraternelles et patriotiques
 
 
JP-Vununu
DÉCLARATION DES BAKONGO DE L’INT É RIEUR
ET DE LA DIASPORA
  
Nous, membres de la Communauté Kongo, après avoir consulté des Bakongo à l’intérieur comme à l’extérieur de la RDC, relativement aux prises de position publiques du député Muanda Nsemi ;
 
Vu le caractère répétitif des prises de position politiques et publiques du précité depuis la fin de l’année 2014 et tout au long de l’année 2015 (voir Kongo-Dieto n°1850, 1851 ; 1852… et le discours du 22 juillet 2015 à l’occasion du 53 ième  anniversaire de la création de la province du Kongo Central …) incitant les Bakongo à chasser les Baluba, les Bangala, les Baswahili de Kinshasa et du Kongo Central ;
 
Que Muanda Nsemi n’a aucune conscience du choc que ses déclarations provoquent sur les intéressés, particulièrement sur les parents et sur les enfants nés des couples mixtes : Kongo-Swahili, Kongo-Luba, Kongo-Ngala…;
 
Vu la gravité de ses déclarations en termes de xénophobie et de haine tribale, d’atteinte à la sécurité intérieure et à la paix nationale, mettant du même coup en danger les Bakongo du Kongo Central et ceux vivant dans d’autres provinces ;
 
Se souvenant du sort tragique réservé aux membres de son mouvement politico-religieux BDK qu’il a exposés aux tueries du régime Kabila en 2002, 2007 et 2008 à cause de certains actes violents et déclarations irresponsables inspirés par son leadership ;
 
Que ces tueries s’étendirent au-delà des membres de BDK sur tous les Bakongo trouvés sur la route de la police et de l’armée congolaises envoyées au Kongo Central sous prétexte de « rétablir l’autorité de l’Etat » ; 
Que le bilan de ces massacres fit état de plus de 5.000 Bakongo tués (hommes, femmes et enfants) et de la destruction méchante de plusieurs biens : maisons des villageois brûlées, églises et écoles brûlées, récoltes brûlées ;
Qu’en plus de charniers où des victimes furent entassées, certains corps furent jetés dans le fleuve Congo ;
Qu’un régime de terreur s’installa à Luozi et dans tout le Manianga et dans le chef des paisibles Bakongo ;
 
Qu’à la suite de ces massacres et destruction des biens, la scolarité des enfants ou élèves connut un grand retard ainsi que le retour à la vie normale de toute la population traumatisée ;
 
Que jusqu’à ce jour, aucune enquête n’a été faite et aucune justice n’a été rendue à ces victimes et à leurs familles ;
 
Que beaucoup d’adeptes de BDK arrêtés arbitrairement à l’issue de ces évènements tragiques, croupissent encore en prison au Kongo Central comme à Kinshasa, adeptes qui, à l’instar du prisonnier politique Diomi Ndongala, auraient dû être relaxés depuis longtemps ;
 
Qu’en date du 22 juillet 2015, Muanda Nsemi s’est autoproclamé Vice-président de la République, dictateur divin à qui tous les acteurs politiques Bakongo doivent totale fidélité, a révoqué le Gouverneur élu du Kongo Central et a nommé à sa place un nouveau Gouverneur de son choix devant une foule de membres de son mouvement et de sympathisants ;
Que pareils actes constituent des violations à la Constitution – Loi fondamentale de la République – que tous les Congolais tiennent à respecter et pour laquelle des jeunes ont payé de leur vie en janvier 2015, en vue d’empêcher le glissement que prône Muanda Nsemi aujourd’hui ;
 
Que le fait, pour Muanda Nsemi, de prôner un glissement ou un maintien de 3 ans supplémentaires en faveur de l’actuel président dont le mandat expire en décembre 2016 , a provoqué, le 18 août dernier, la colère de plus d’un dans le Kongo Central, dans la ville côtière de Muanda (Moanda) précisément, où la jeunesse lui a lancé des pierres qui ont ainsi interrompu son discours ;
 
Qu’il est ainsi évident que le comportement politique du député Muanda Nsemi, élu de Kinshasa-Funa, est un non-respect flagrant de ses devoirs de membre du pouvoir législatif de la République et met en danger, non seulement la cohésion nationale, mais aussi l’ordre public et les vies innocentes à Kinshasa, dans le Kongo Central et sur toute l’étendue de la RDC où les communautés Kongo peuvent être victimes de représailles ;
  
De ce qui précède :
  
Les signataires déclarent ce qui suit :
  
1.  Tout en reconnaissant le combat de Muanda Nsemi en ce qu’il dénonce les injustices dont souffrent les Bakongo au Kongo Central, les Bakongo dénient toute qualité à Muanda Nsemi de parler en leur nom car n’ayant reçu aucun mandat de leur part ;
2.  Les ressortissants d’autres provinces doivent se considérer en paix au Kongo Central et à Kinshasa ; que toute exaction éventuelle allant dans le sens attendu par Muanda Nsemi soit signalée à temps et que la police rétablisse l’ordre conformément aux lois de la République, sans disproportion, sa mission étant de protéger les personnes et leurs biens ;
3.  Que les non-Kongo vivant au Kongo Central sont invités à respecter la langue, la culture et le peuple Kongo ;
4.  Les Bakongo rendent responsables les gouvernants de la RDC, principalement le Président Joseph Kabila, le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku, le Gouverneur du Kongo Central Jacques Mbadu, pour tout dérapage éventuel de Muanda Nsemi et de ses partisans, c’est-à-dire, pour tout trouble qui adviendrait au Kongo Central ou à Kinshasa ayant pour cause la xénophobie et la haine tribale insufflées par le député Muanda Nsemi ;
5. Les Bakongo attendent qu’il y ait création d’emplois chez eux et demandent au pouvoir de Kinshasa la suppression de toute injustice spécifique due à la recherche d’emploi chez eux en tant que Kongo, sur une terre Kongo, comme s’ils étaient dans un pays étranger ;
6. Les Bakongo déclarent que Monsieur Muanda Nsemi est seulement leader de son église BDK et de son parti BDM. Même sa qualité de parlementaire ne lui donne ni le droit, ni le mandat de s’autoproclamer le leader des Bakongo et, de ce fait, le peuple Bakongo lui dénie toute légitimité de parler en son nom et le rend seul responsable des conséquences éventuelles de ses déclarations qui n’engagent que lui seul ; 
7.  Les signataires des présentes tiennent à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire dans ses frontières héritées de la colonisation ;
8.  Les signataires tiennent aussi au respect de la Constitution et invitent tous les acteurs politiques Kongo et de la société civile à se retrouver en vue d’une concertation portant sur des problèmes Kongo en RDC.
 
Fait, en commun, le 20 août 2015 :
 
En Suisse
Aux Etats-Unis
En Grande-Bretagne
En France
En Belgique
En RDC
Liste des signataires
Fweley Diangitukwa (Suisse), Pasteur Roger Puati Buangi (Suisse), Pélage Nzeza (Suisse), Marie-Thérèse Nlandu (Grande-Bretagne), Noël Mbala (Grande-Bretagne), Nabi Lukombo (Grande-Bretagne), Romain Matondo (Grande-Bretagne), Florent Ndongisila Pumu (Grande-Bretagne), André Mpika (Etats-Unis), Césarine Ngoma (Etats-Unis), Salomon Valaka (Etats-Unis), José Lebila (Grande-Bretagne), Barthe Ngoma (Grande-Bretagne), Edgar Vayemba (Grande-Bretagne), Dorcas Kuikila (Grande-Bretagne), Nono Mbwaki (France), Michel Mbondo (France), Dali Mbala (Belgique), Albert Bweya (Belgique), Anderson Mayemba (Pays-Bas).

Les noms des Bakongo résidant au Kongo Central et dans les autres provinces de la RD Congo ne sont pas repris sur cette liste.

DÉCLARATION DES BAKONGO DE L’INTÉRIEUR ET DE LA DIASPORA

22 Août

DÉCLARATION DES BAKONGO DE L’INTÉRIEUR ET DE LA DIASPORA

Nous, membres de la Communauté Kongo, après avoir consulté des Bakongo à l’intérieur comme à l’extérieur de la RDC, relativement aux prises de position publiques du député Muanda Nsemi ;

Vu le caractère répétitif des prises de position politiques et publiques du précité depuis la fin de l’année 2014 et tout au long de l’année 2015 (voir Kongo-Dieto n°1850, 1851 ; 1852… et le discours du 22 juillet 2015 à l’occasion du 53ème anniversaire de la création de la province du Kongo Central …) incitant les Bakongo à chasser les Baluba, les Bangala, les Baswahili de Kinshasa et du Kongo Central ;

Que Muanda Nsemi n’a aucune conscience du choc que ses déclarations provoquent sur les intéressés, particulièrement sur les parents et sur les enfants nés des couples mixtes : Kongo-Swahili, Kongo-Luba, Kongo-Ngala…;

Vu la gravité de ses déclarations en termes de xénophobie et de haine tribale, d’atteinte à la sécurité intérieure et à la paix nationale, mettant du même coup en danger les Bakongo du Kongo Central et ceux vivant dans d’autres provinces ;

Se souvenant du sort tragique réservé aux membres de son mouvement politico-religieux BDK qu’il a exposés aux tueries du régime Kabila en 2002, 2007 et 2008 à cause de certains actes violents et déclarations irresponsables inspirés par son leadership ;

Que ces tueries s’étendirent au-delà des membres de BDK sur tous les Bakongo trouvés sur la route de la police et de l’armée congolaises envoyées au Kongo Central sous prétexte de « rétablir l’autorité de l’Etat » ;

Que le bilan de ces massacres fit état de plus de 5.000 Bakongo tués (hommes, femmes et enfants) et de la destruction méchante de plusieurs biens : maisons des villageois brûlées, églises et écoles brûlées, récoltes brûlées ;

Qu’en plus de charniers où des victimes furent entassées, certains corps furent jetés dans le fleuve Congo ;

Qu’un régime de terreur s’installa à Luozi et dans tout le Manianga et dans le chef des paisibles Bakongo ;

Qu’à la suite de ces massacres et destruction des biens, la scolarité des enfants ou élèves connut un grand retard ainsi que le retour à la vie normale de toute la population traumatisée ;

Que jusqu’à ce jour, aucune enquête n’a été faite et aucune justice n’a été rendue à ces victimes et à leurs familles ;

Que beaucoup d’adeptes de BDK arrêtés arbitrairement à l’issue de ces évènements tragiques, croupissent encore en prison au Kongo Central comme à Kinshasa, adeptes qui, à l’instar du prisonnier politique Diomi Ndongala, auraient dû être relaxés depuis longtemps ;

Qu’en date du 22 juillet 2015, Muanda Nsemi s’est autoproclamé Vice-président de la République, dictateur divin à qui tous les acteurs politiques Bakongo doivent totale fidélité, a révoqué le Gouverneur élu du Kongo Central et a nommé à sa place un nouveau Gouverneur de son choix devant une foule de membres de son mouvement et de sympathisants ;

Que pareils actes constituent des violations à la Constitution – Loi fondamentale de la République – que tous les Congolais tiennent à respecter et pour laquelle des jeunes ont payé de leur vie en janvier 2015, en vue d’empêcher le glissement que prône Muanda Nsemi aujourd’hui ;

Que le fait, pour Muanda Nsemi, de prôner un glissement ou un maintien de 3 ans supplémentaires en faveur de l’actuel président dont le mandat expire en décembre 2016, a provoqué, le 18 août dernier, la colère de plus d’un dans le Kongo Central, dans la ville côtière de Muanda (Moanda) précisément, où la jeunesse lui a lancé des pierres qui ont ainsi interrompu son discours ;

Qu’il est ainsi évident que le comportement politique du député Muanda Nsemi, élu de Kinshasa-Funa, est un non-respect flagrant de ses devoirs de membre du pouvoir législatif de la République et met en danger, non seulement la cohésion nationale, mais aussi l’ordre public et les vies innocentes à Kinshasa, dans le Kongo Central et sur toute l’étendue de la RDC où les communautés Kongo peuvent être victimes de représailles ;

De ce qui précède :

Les signataires déclarent ce qui suit :

  1. Tout en reconnaissant le combat de Muanda Nsemi en ce qu’il dénonce les injustices dont souffrent les Bakongo au Kongo Central, les Bakongo dénient toute qualité à Muanda Nsemi de parler en leur nom car n’ayant reçu aucun mandat de leur part ;
  2. Les ressortissants d’autres provinces doivent se considérer en paix au Kongo Central et à Kinshasa ; que toute exaction éventuelle allant dans le sens attendu par Muanda Nsemi soit signalée à temps et que la police rétablisse l’ordre conformément aux lois de la République, sans disproportion, sa mission étant de protéger les personnes et leurs biens ;
  3. Que les non-Kongo vivant au Kongo Central sont invités à respecter la langue, la culture et le peuple Kongo ;
  4. Les Bakongo rendent responsables les gouvernants de la RDC, principalement le Président Joseph Kabila, le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku, le Gouverneur du Kongo Central Jacques Mbadu, pour tout dérapage éventuel de Muanda Nsemi et de ses partisans, c’est-à-dire, pour tout trouble qui adviendrait au Kongo Central ou à Kinshasa ayant pour cause la xénophobie et la haine tribale insufflées par le député Muanda Nsemi ;
  5. Les Bakongo attendent qu’il y ait création d’emplois chez eux et demandent au pouvoir de Kinshasa la suppression de toute injustice spécifique due à la recherche d’emploi chez eux en tant que Kongo, sur une terre Kongo, comme s’ils étaient dans un pays étranger ;
  6. Les Bakongo déclarent que Monsieur Muanda Nsemi est seulement leader de son église BDK et de son parti BDM. Même sa qualité de parlementaire ne lui donne ni le droit, ni le mandat de s’autoproclamer le leader des Bakongo et, de ce fait, le peuple Bakongo lui dénie toute légitimité de parler en son nom et le rend seul responsable des conséquences éventuelles de ses déclarations qui n’engagent que lui seul ;
  7. Les signataires des présentes tiennent à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire dans ses frontières héritées de la colonisation ;
  8. Les signataires tiennent aussi au respect de la Constitution et invitent tous les acteurs politiques Kongo et de la société civile à se retrouver en vue d’une concertation portant sur des problèmes Kongo en RDC.

Fait, en commun, le 20 août 2015 :

En Suisse

Aux Etats-Unis

En Grande-Bretagne

En France

En Belgique

Aux Pays-Bas

En RDC

Liste des signataires

Fweley Diangitukwa (Suisse), Pasteur Roger Puati Buangi (Suisse), Pélage Nzeza (Suisse), Marie-Thérèse Nlandu (Grande-Bretagne), Noël Mbala (Grande-Bretagne), Nabi Lukombo (Grande-Bretagne), Romain Matondo (Grande-Bretagne), Florent Ndongisila Pumu (Grande-Bretagne), André Mpika (Etats-Unis), Césarine Ngoma (Etats-Unis), Salomon Valaka (Etats-Unis), José Lebila (Grande-Bretagne), Barthe Ngoma (Grande-Bretagne), Edgar Vayemba (Grande-Bretagne), Dorcas Kuikila (Grande-Bretagne), Nono Mbwaki (France), Michel Mbondo (France), Dali Mbala (Belgique), Albert Bweya (Belgique), Anderson Mayemba (Pays-Bas).

Les noms des Bakongo résidant au Kongo Central et dans les autres provinces de la RD Congo ne sont pas repris sur cette liste.

Publication : Les Congolais rejettent le régime de Kabila

4 Août

Nouvelle publication

 FWELEY DIANGITUKWA

(Sous la direction de)

 

LES CONGOLAIS REJETTENT LE REGIME DE KABILA

Les auteurs :

Fweley Diangitukwa

Lomomba Emongo

Jean-Bosco Mulangaluend Kongolo

Babanya Kabudi Mbelu

Germain Makitu Nzinga

Georges Nzongola-Ntalaja

Roger Mbuangi Puati

Boniface Musavuli

Augustin Ramazani

Baudouin Amba Wetshi

Jean-Jacques Omanyundu Wondo

 4ème page de couverture

 LES CONGOLAIS REJETTENT LE REGIME DE KABILA

Depuis le « printemps arabe », les Congolais exigent le respect de la Constitution, le recours à la démocratie et à la gouvernance. Il s’agit d’un nouvel événement. La RD Congo, qui a traversé un siècle de souffrances durant la domination coloniale belge et des décennies de tyrannie depuis 1960, est enfin entrée dans la revendication pour plus de liberté et de respect de sa souveraineté.

Les auteurs de cet ouvrage ont procédé, vingt-cinq ans après la Conférence nationale « souveraine » (CNS), à l’analyse du mal congolais et à une réflexion sur le règne de Joseph Kabila. Ils s’interrogent sur le paradoxe de la RD Congo : pays riche en ressources naturelles et humaines, mais où le peuple est pauvre et les dirigeants sont très riches.

Ces quelques intellectuels s’ingénient pour être porte-parole des voix des Congolais de l’intérieur et de la diaspora. Ils se prononcent librement, chacun à sa manière et selon l’angle de son choix, sur l’économie politique de la prédation, sur le régime de Joseph Kabila et sur la mainmise des puissances étrangères sur la RD Congo. Rejoignant à l’unisson la voix des Congolais qui rejettent le régime de Kinshasa, ils s’engagent dans le débat politique à être le porte-étendard de la nouvelle démocratie participative, sans laquelle le développement du Congo demeurera un leurre (346 pages).

ISBN : 978-2-9701040-0-1

Prix : 25.- Euros ; 30.- CHF

Commande :

Fweley Diangitukwa

1 avenue Rolliez

1880 Vevey/Suisse

E-mail : afriquenouvelle@bluewin.ch

 

Deuxième réponse au Compatriote Daniel Makila

4 Août

Cher Compatriote Daniel Makila,

Les passages de vos postings sont en italique

Ne vous faites aucun cheveu blanc car j’ai calmement lu votre texte trois fois avant de me décider de réagir. Lire et écrire sont mes principales activités. Si vous avez l’habitude de me lire vous saurez que je m’oppose rarement aux Congolais de souche même lorsque je ne partage pas leur démarche. Mais en ce qui concerne votre prise de position ci-dessous, j’ai fait exception car vous avez dépassé la ligne rouge en écrivant ce qui risque de faire croire le contraire de ce qui doit être fait : le refus du glissement. Voilà pour quelle raison tout l’estime que j’avais pour vous est tombé comme un château construit sur du sable mouvant. Je vous suis depuis de nombreuses années et je sais que vous avez toujours fait malignement des « yeux doux » au pouvoir mais cette fois le masque est ouvertement tombé. Vous êtes un pion utilisé par le régime pour convaincre les Congolais. C’est une démarche que je ne peux pas soutenir et je vous le dis ouvertement, publiquement. Que les Congolais de souche jugent nos points de vue.

Avant d’apporter quelques éléments de réponse, permettez-moi de vous dire qu’aucune personne n’est irremplaçable. Le pape peut mourir aujourd’hui d’une crise cardiaque, l’église catholique lui trouvera un remplaçant. La situation est identique pour les présidents des États-Unis, de France, de Russie et d’ailleurs. Les Anglo-Saxons, sous le président George Bush, ont publiquement pendu Saddam Hussein, mais l’Irak existe. Ne dites pas aux Congolais que si les présidents Paul Kagame, Denis Sassou, Yoweri Kaguta Museveni, Pierre Nkurunzila, etc. mourraient subitement d’un arrêt cardiaque, leurs pays cesseraient d’exister. Les Rwandais de Paul Kagame ont tué Habyarimana mais leur pays existe. L’Occident, en passant par le Rwanda qui s’est appuyé sur le RCD-Goma a assassiné Laurent-Désiré Kabila et l’a remplacé par l’un de ses affidés, la RD Congo existe toujours. L’OTAN, avec le concours de la France sous Sarkozy, a tué Kadhafi, mais la Libye existe. Tous ces cas montrent clairement que tout chef d’État est remplaçable. Alors, s’il vous plaît, ne racontez pas de la salade aux Congolais de souche que nous sommes. Confucius a dit : « Que les dirigeants politiques autocrates cessent de se croire indispensables car le monde a commencé avant eux et survivra après leur disparition ». Il y a des hommes d’État compétents dans notre pays et qui ont des programmes cohérents pour le développement du Congo. Vous ne le connaissez probablement pas sinon vous les sous-estimez car toute votre attention et votre énergie sont portées sur un seul homme que vous appelez : « Kabila-désir totondi nano te ».

Le droit exige le respect des principes. La Constitution, à laquelle je me suis opposé dès son début, a été imposée aux Congolais par ceux qui gouvernent actuellement notre pays. En 2006, ceux-ci nous avaient fait comprendre que leur Constitution était la meilleure Loi fondamentale, mais à la surprise de tous, ils n’ont cessé de réviser cette Constitution. Avant 2006, ils ont supprimé avant le second tour le débat prévu entre les deux candidats (Bemba et Kabila). Avant 2011, ils ont supprimé le deuxième tour et ils ont ensuite refusé d’organiser l’élection des sénateurs. Nous avons ainsi un Sénat sans aucune légitimité et vous ne vous êtes jamais opposé à cette irrégularité législative et institutionnelle.

Gouverner, c’est prévoir, dit-on. Le régime qui gouverne actuellement la République est au pouvoir depuis fin 2011. Il n’a jamais pensé à organiser les élections de 2016 car il a prévu recourir à différentes stratégies lui permettant de rester au pouvoir. Vous connaissez toutes ces stratégies qui ont commencé avec le retard de la mise en place de la CENI, le déséquilibre (4 pour la mouvance présidentielle + 3 pour l’opposition et la société civile) dans la composition de cette institution et sa politisation, jusqu’au livre injurieux écrit par un professeur de droit nommé Boshab (voir les critiques très constructives de son collègue professeur Mbata) ; sans oublier les déclarations de plusieurs membres du pouvoir, notamment Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, qui s’est exprimé en ces termes : « En 2016, nous nous maintiendrons au pouvoir comme nous l’avons fait en 2006 et 2011 ».Et, avec de tels propos, il se dit encore démocrate !

Les hommes de ce régime avaient la certitude que le glissement passerait sans difficulté, comme une lettre à la poste, sans savoir que la Nature a sa propre organisation des événements du monde. Est venue la réaction inattendue des Burkinabè entraînant la fuite de Compaoré. Est venue la révolte des Congolais du 19 au 23 janvier 2015. Ces deux événements ont profondément perturbé le calcul des hommes du pouvoir à Kinshasa, sans compter les déclarations des hommes politiques étrangers, notamment Obama et ses envoyés, Hollande et ses différentes déclarations sur le respect des mandats prévus par la Constitution de chaque pays. Ayant échoué dans leur démarche pour organiser juridiquement le glissement, ils passent maintenant à l’étape de manipulation en demandant à des personnes comme vous, comme Ne Muanda Nsemi, etc., de justifier la nécessité de soutenir la présence de M. Joseph Kabila au pouvoir après 2016. Voilà le contexte général dans lequel s’inscrit votre démarche.

Quoi que vous fassiez, les Congolais sont maintenant assez éveillés et ils ne se laisseront plus manipuler après avoir eu plus de 10 millions de morts (d’autres sources parlent de 14 millions). Je ne sais pas si vous avez vu les images des adeptes de Bundu dia Kôngo qui ont été massacrés à deux reprises par les soldats du pouvoir (Floribert Chebeya est mort à cause de ce dossier macabre). Je ne sais pas si vous avez vu les images de nos compatriotes massacrés régulièrement à la manchette par des Rwandais et des Ougandais à Beni dans la province Orientale sans que le gouvernement ne mène des recherches sérieuses allant jusqu’à arrêter et à condamner les coupables. Que dire des adeptes du pasteur Mukungubila massacrés à Lubumbashi et à Kinshsa ? Je ne sais pas si vous êtes au courant que des femmes congolaises sont continuellement violées à l’Est de la République, sans que le Gouvernement congolais ne cherche les coupables pour les juger et les condamner. Je ne sais pas si vous êtes au courant des conditions inhumaines de détention des prisonniers politiques, dont les prétendus assassins de Laurent-Désiré Kabila, Kouthino (sorti complètement détruit, il n’est plus qu’une épave humaine), Eugène Diomi, et de beaucoup d’autres parmi eux Christopher Ngoyi. Je ne sais pas si vous savez que la RD Congo est toujours classée à la queue des nations dans tous les domaines. Je ne sais pas si vous êtes au courant qu’il n’y a plus de frontière entre le Rwanda et la RD Congo, que les Rwandais entrent au Congo et sortent sans aucune formalité. J’ai reçu récemment chez moi un Compatriote qui, travaillant à Goma, est allé prendre son avion à Kigali pour venir en Europe, sans avoir rempli une seule formalité à la frontière (présentation d’un laissez-passer par exemple). Je ne sais pas si vous êtes au courant que des indigents sont enterrés nuitamment dans des fosses communes à Maluku et ailleurs à l’insu des Congolais. Je ne sais pas si vous savez que les jeunes Congolais qui terminent leurs études peinent à trouver du travail alors que notre pays regorge de ressources naturelles dont le monde entier a besoin, que notre pays est potentiellement l’un des plus riches sur la planète, mais sa population est la plus pauvre au plan matériel. Je ne sais pas … Je peux additionner des exemples à l’infini. Et avec tout ça, la seule idée que vous avez trouvée à transmettre aux Congolais est de soutenir publiquement le glissement. Vous avez écrit le 17 juillet 2015 ce qui suit : « Si joseph Kabila doit partir à la fin de son dernier mandat en 2016, notre pays va se retrouver avec un chef d’État inexpérimenté, immature, encerclé par des pairs rompus en matière de politique intérieur et de diplomatie, peut être incapable de gérer les contestations post-électorales et se mettant à organiser par vengeance la chasse à l’homme. [Vous leur prêtez des intentions car vous n’avancez aucune preuve ! Mais en accédant au pouvoir, quelle était l’expérience de Joseph Kabila alors que le pays était en guerre occupé par les mêmes pays voisins que vous dénoncez ?]

» Ceci va constituer un désavantage et un déséquilibre majeur sur l’échiquier des relations entre notre pays, ses voisins de l’Afrique Centrale et de la CIRGL, en ce que le traitement des dossiers sensibles que nous partageons avec ces pays respectifs vont en pâtir gravement.

»Rien que le temps d’observation pour construire une confiance mutuelle entre, d’une part, le nouveau Président rdcongolais élu en 2016, avec sa nouvelle équipe et d’autre part, ses collègues de ces 5 pays respectifs, aura un impact nuisible dans ce qui est déjà fait jusqu’ici concernant plusieurs dossiers en souffrance. »

Après cette prestation contre l’avenir immédiat du Congo, attendiez-vous vraiment que nous vous applaudissions avec nos deux mains ? Sur quelle planète vivez-vous Cher Compatriote Daniel Makila ? Les justifications de ce genre ne servent à rien. Vous perdez votre temps et plus vous vous efforcez à vendre l’homme que vous choisissez de maintenir au pouvoir en 2016, plus vous vous éloignez du peuple et plus vous détruisez le peu d’estime et de confiance que ce peuple pouvait encore porter sur vous. Le pouvoir de M. Kabila a assez détruit les Congolais et ces derniers rejettent son régime. Ils ne veulent plus en entendre parler.

Je vous invite à relire l’histoire du Ghana (président Jerry John Rawlings) afin que vous revoyiez vos affirmations à la baisse, du genre : « Je n’ai pas vu en Afrique ou ailleurs une révolution qui n’ait pas été piégée et rattrapée par le cercle vicieux ou vertueux qui veut qu’une révolution soit absolument conduite par un homme fort, ou un groupe d’hommes forts qui se cache derrière ». Avez-vous lu le livre du président du Ghana, Kwame Nkrumah L’Afrique doit s’unir ? Si non, faites-le, je vous prie et suivez attentivement la politique de ce pays qui est un exemple vivant pour l’Afrique tout entière. Vous avez raison de dire qu’il y a eu une récupération au Burkina Faso mais l’Afrique est en marche. Les Burkinabè ne s’arrêteront pas là, ne les sous-estimez pas. L’histoire est dynamique.

Au lieu de croire que les autres fantasment, pensez plutôt que vous fantasmez vous-même sans vraiment vous en rendre compte, en croyant que seul le maintien au pouvoir de l’homme que vous avez choisi sauvera la RD Congo du chaos alors qu’il est déjà pleinement dans le chaos.

Si vous estimez que vous êtes le Congolais le plus intelligent et le plus instruit en matière de science électorale, alors on vous laisse la chaire sans étudiant !!! Vous avez une lecture très singulière du texte constitutionnel lorsque vous parlez de « … cette conviction que la limitation arbitraire de nombre des mandats visait des objectifs de concurrence politique et non l’optimalisation du système constitutionnel ». Pour vous, cette limitation n’a aucune valeur juridique. Ce propos étonne de votre part. Soyons modestes et prudents dans nos affirmations publiques car c’est par le raisonnement que l’on juge le sérieux d’un homme.

Si vous avez raison lorsque vous dites clairement : « l’alternance politique en démocratie s’entend être une mouvance charriant un faisceau d’idées politiques novatrices », soyez alors à l’écoute d’autres voix, car le Congo n’appartient pas à vous seul. Il est aussi mon Congo, aussi le Congo de Mulumba et de Mulongo.

Votre démarche est un aveu d’impuissance et vous le faites sans vous en rendre compte. Vous dites : « Mais voilà que visiblement, Joseph Kabila est en train de construire une légitimité politique durable autour de ses actions. En face de lui, un vide politique béant. Pas de porte-parole constitutionnel depuis deux mandats, Pas de projet de société, pas de programme de gouvernement. Rien que des injures, de l’intox, de la désinformation, de la démagogie….Etc. Vous conviendrez avec moi qu’à ce jour il n’y a pas d’alternative crédible et perceptible à l’actuelle majorité pour 2016. En dehors du slogan Kabila dégage, c’est maintenant notre tour, il y a quoi d’autre? Rien du tout. Où est donc l’intérêt ponctuel du peuple dans le verrou constitutionnel de nombre des mandats présidentiels. » Quelle est votre propre contribution après ce constat ? Où sont le projet de société et le programme de gouvernement que vous proposez ? Rien, mais absolument rien. Tout ce que vous faites, c’est de rejoindre le camp de M. Kabila. Un vrai leader est celui qui fait des propositions constructives pour sortir le pays de l’impasse. Puisque vous ne faites aucune suggestion à part le soutien au régime ignoble, ne pensez-vous pas que vous ressemblez vous aussi étrangement à tous ceux que vous critiquez ?

Vous m’invitez à discuter le contenu de l’article 220, moi je vous invite au respect de cet article de la Constitution car les lois sont faites pour être respectées. C’est ainsi que l’on parle d’un État de droit. Toute la différence est là entre vous et nous. Nous pouvons discuter si vous jugez cette loi ambiguë or tel n’est pas le cas. Le reste de vos arguments n’ont hélas aucune valeur juridique. La loi est dure mais c’est la loi. Elle doit être respectée. En plus, c’est le régime actuel qui a proposé cette Constitution, alors qu’il l’applique avec rigueur au lieu de tergiverser et de chercher à ouvrir un débat inutile.

Vous avez la liberté de choisir clairement M. Kabila (po botondi nano te) parce que vous jugez que son camp a plus d’ « idées novatrices » que vous-même. Comme c’est triste et pitoyable ! Voilà comment les Congolais de souche tuent le Congo. Après toutes les scènes que nous avons vues en 2011 : des enfants de moins de 10 ans sur les listes électorales, des bulletins remplis avant la date de l’élection présidentielle, plus de 100 % d’électeurs dans certains bureaux comme Malemba Nkulu, des bulletins électoraux déchirés et volontairement égarés par la CENI du pasteur Daniel Ngoy Mulumba, un article de la Constitution revu tard la nuit par les députés de la seule majorité présidentielle soutenus par des Sénateurs sans légitimité, vous tirez la conclusion suivante : « Joseph Kabila est en train de construire une légitimité politique durable autour de ses actions. » Qu’est-ce que les Congo doivent penser de vous. Qu’est-ce que la légitimité pour vous ? Quel lien établissez-vous entre légitimité populaire et action ? Un tyran qui pose des actions devient-il automatiquement légitime par ce fait ? Et quelles actions s’il vous plaît ?

Pour quelle raison le régime actuel n’a-t-il a pas initié le recensement au début de son mandat sachant qu’il prendrait beaucoup de temps, pour quelle raison n’a-t-il pas initié la décentralisation à temps ? Pourquoi avoir attendu la toute dernière année ?

Si vous réclamez vous appartenir au camp des « Congolais qui réfléchissent avec leur cerveau », avec quoi les autres Congolais réfléchissent-ils alors ? Avec leurs pieds ou avec leur ventre ? Pouvez-vous précisez ? S’il vous plaît, ayez un peu de retenue et un peu de respect pour les Congolais.

Si vous êtes un homme sérieux (je le suppose), montrez-nous des preuves irréfutables que « ces politiciens (de l’opposition) ont été obligés de recruter des casseurs pour perpétrer le pillage …[que] Le 19-20 janvier, des jeunes ont été entrainés dans une démarche insurrectionnelle empêchant le débat devant permettre aux populations de juger d’elles même le tenant et les aboutissants de la controverse…». Non. Vous planez carrément !

Pour votre information, je n’ai pas écrit que vous avez énervé TOUS les Congolais mais vous avez énervez les Congolais dont je fais partie. Sachons bien lire entre les lignes avant de réagir. Vous comprenez au moins que mes propos ne nécessitent pas de procéder à un sondage d’opinion. Je ne suis pas partisan de la pensée unique car je suis un chercheur qui met le débat et la critique au centre de mes préoccupations.

Pour finir, je ne suis pas contre votre personne, je combats les idées rétrogrades que vous développez dans vos postings. Que Dieu nous prête vie, les Congolais sortiront un jour votre présent soutien au glissement pour vous confondre en public. Ce jour-là, je l’espère, viendra.

Je vous remercie parce que vous avez clarifié ouvertement votre soutien à la tyrannie et au glissement. Maintenant tous les Congolais savent à quel camp appartient Daniel MAKILA et quelles sont les idées que vous défendez. Nous avons compris que vous n’accordez aucune importance au texte constitutionnel, que la discussion oiseuse à laquelle vous m’invitez l’emporte sur la rigueur du droit, alors qu’en droit, on dit : dura lex, sed lex.

Tout en vous saluant, je vous souhaite une bonne journée.

Fweley Diangitukwa (sous la direction de), Les Congolais rejettent le régime de Kabila, éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, juin 2015, 346 pages, avec la contribution de treize Congolais.

http://www.fweley.wordpress.com

 

—-Message d’origine—-
De : makila_daniel@yahoo.fr
Date : 03/08/2015 – 15:32 ()
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Objet : Re: LA RDC POURRAIT SUBIR UN DÉSÉQUILIBRE DIPLOMATIQUE EN AFRIQUE CENTRALE, SI JOSEPH KABILA QUITTE LA PRÉSIDENCE DE LA RDC EN 2016.

Cher Compatriote Fweley Diangitukwa,

 

J’ai lu avec étonnement votre questionnement suite à mon posting ci-dessus. Ma première impression c’est que vous vous êtes bornés à passer en diagonale le titre sans vous donner la peine d’analyser son contenu.

 

Voici ma réaction :

 

  1. La plus part des pays africains, dont la RDC, doit encore compter sur la force des hommes au pouvoir pour bâtir progressivement des institutions fortes de leur jeune démocratie respective. On ne peut pas encore parler d’institution forte s’imposant sur une population à maturité politique moyenne et une classe politique incivique. C’est une réalité avec laquelle il faut faire pendant longtemps encore, n’en déplaise aux pseudos intellectuels qui croient recourir à une révolution pour espérer renverser les hommes forts au pouvoir et prétendre instaurer des institutions fortes immédiatement par la suite.

 

Je n’ai pas vu en Afrique ou ailleurs une révolution qui n’ait pas été piégée et rattrapée par le cercle vicieux ou vertueux qui veut qu’une révolution soit absolument conduite par un homme fort, ou un groupe d’hommes forts qui se cache derrière. Je ne vous apprends pas qu’au Burkina Faso, c’est saint Pierre qui a carrément pris la place de saint Paul. Arrêter donc de fantasmer. La démocratisation est un long processus. On ne la décrète pas pour en faire un schéma parfait derrière des manuels de traité des sciences politiques. C’est ce que l’opposant burundais Agathon Rwasa a compris, que Etienne TSHISEKEDI ne comprendra jamais jusqu’à l’éternité.

 

La constitution ne règle pas tous les problème d’un pays. Il n’y a pas que le déséquilibre diplomatique qui nous guette en 2016, MAIS AUSSI LE GROS RISQUE D’UNE EXPÉRIENCE INÉDITE « D’ALTERNANCE MÉCANIQUE ».
D’entrée de jeu, il sied de fixer l’intelligence du lecteur sur le concept « alternance mécanique ». Son évocation entre guillemet donne déjà l’idée de sa nature péjorative. A première vue, on ne peut concevoir l’alternance en matière de gouvernance politique comme simple mutation de charge politique à la suite d’opération électorale. Il y a bien plus, car, l’alternance politique en démocratie s’entend être une mouvance charriant un faisceau d’idées politiques novatrices, assis sur une organisation cohérente, propageant des alternatives de gouvernance crédible à audience populaire perceptible, quantifiable, corrigible et compétitive, en vue de conquérir le pouvoir d’État.

Cette approche, bien qu’approximative, a le mérite de créer une nette démarcation entre l’alternance politique et la présidence tournante en tant que principe d’accession au pouvoir d’État.

 

L’accession au pouvoir par le mécanisme de présidence tournante n’est pas nécessairement porteur d’alternance en tant que mode de passation de pouvoir entre des personnes préalablement désignées par les textes qui l’organise. La constitution de la RDC du 18 février 2006 n’a pas donné une définition de l’alternance démocratique, telle qu’évoqué au à son préambule. Le constituant a-t-il voulu placer la démocratie congolaise sur la même orbite que les démocraties des vielles nation, en renvoyant la compréhension de ce concept à sa définition classique. C’est l’erreur de croire que la démocratie n’est pas un luxe pour certains pays africains. Pourtant la lecture qui se dégage en lisant l’esprit caché dans la lettre de cet extrait du préambule laisse perplexe.

 

La constitution du 18 Février a laissé l’impression de n’avoir pas donné de contenu politique à l’alternance se bornant à la décrire comme une simple opération de succession au pouvoir par un nombre limité des mandats présidentiels à l’effet de contrer les abus de pouvoir. L’article 220 de notre constitution renforce cette conviction que la limitation arbitraire de nombre des mandats visait des objectifs de concurrence politique et non l’optimalisation du système constitutionnel. Le dialogue inter-congolais de Sun City a simplement voulu réglé les équations d’ambitions égoïstes. Tel qu’après x se sera le tour de y quel que soit les donnes en présence.

 

Mais voilà que visiblement, Joseph Kabila est en train de construire une légitimité politique durable autour de ses actions. En face de lui, un vide politique béant. Pas de porte-parole constitutionnel depuis deux mandats, Pas de projet de société, pas de programme de gouvernement. Rien que des injures, de l’intox, de la désinformation, de la démagogie….Etc. Vous conviendrez avec moi qu’à ce jour il n’y a pas d’alternative crédible et perceptible à l’actuelle majorité pour 2016.  En dehors du slogan Kabila dégage, c’est maintenant notre tour, il y a quoi d’autre? Rien du tout. Où est donc l’intérêt ponctuel du peuple dans le verrou constitutionnel de nombre des mandats présidentiels.
S’il n’y avait pas le recours systématique à la violence et autres méthodes antidémocratiques comme mode de débat politique dans l’opposition, le débat sur l’inutilité de l’article 220 serait largement ouvert. Pour réussir à imposer l’article 220 concernant les nombre des mandats, il aura fallu laisser les l’expérience constitutionnelle elle-même se réguler dans le temps. En France, il n’y a pas de limitation de nombre de mandat ou même un verrou du type de l’article 220. C’est la coutume constitutionnelle qui a créé l’alternance. La RDC n’a jamais expérimenté l’alternance au sens moderne et démocratique du terme pour mieux la contrôler.

 

  1. M. Fweley Diangitukwa, comme observé plus haut, vous êtes un fervent partisan de la méthode insurrectionnelle pour accéder au pouvoir. Mais, vous devriez vous gêner de revendiquer la sympathie des évènements du 19, 20 et 21 janvier 2015. Vous faites exactement comme tous les autres opposants ou supposés tels. Lorsqu’ils sont à court d’arguments, ce qui arrive le plus souvent, ils recourent systématiquement à l’intox, à la victimisation et à la désinformation. Je vous mets, vous Monsieur Fweley Diangitukwa, au défi de me démontrer combien parmi la bande des manifestants des regrettables journées du 19 au 21 janvier 2015 avaient la parfaite intelligence de la disposition du projet de loi électorale querellée pour en contester la signification juridique et politique. Si déjà au niveau du débat intellectuel lié à cette loi en discussion au parlement la controverse était à son comble, combien de fois, des jeunes marginaux qui ont entrepris de casser les boutiques de chinois avaient conscience de défendre une position politique, une cause juste, en parfaite connaissance de la lettre et de l’esprit du texte en discussion.

Pendant les 3 jours, personne n’a vu des calicots, des affiches ou banderoles diffusant des messages de revendication politique. Rien du tout. La raison est simple. Le problème n’était nullement dans cette disposition normale de la loi électorale qui veut que le fichier d’identification nationale fonde l’élaboration du fichier électorale. Ce qui pourtant est d’application partout dans le monde. Encore que Malgré que le texte ne liait nulle part les élections à venir à la fin du recensement administratif, le Directeur Général de l’ONIP avait bien déclaré, le plus officiellement du monde, en décembre 2014 que les opérations de recensement administratif n’allait pas prendre plus de 6 mois, comme l’ont été celui de l’enrôlement des électeurs.

 

Ce sont plutôt des politiciens véreux qui ont fabriqué le délai de 3 à 5 ans d’opérations de recensement pour asseoir les messages d’intoxication et de désinformation de la population. Ces politiciens véreux ont poussé le jeunes kulunas et inculques à la faute, au risque et péril de leur vie, en prétendant faussement que le Président KABILA s’apprêtait à instaurer une présidence à vie comme Mobutu. Aujourd’hui la vérité a rattrapée le mensonge honteux par la nécessité absolue de recenser la population pour une meilleure gouvernance électorale, notamment en ce qui concerne la répartition des sièges des incontournables élections à la base.

Les politiciens véreux ont fait croire aux congolais que Joseph KABILA voulait d’un pouvoir éternel. La vérité, c’est que ce message mensonger n’a pas convaincu les congolais qui réfléchissent avec leurs cerveaux, qui sont restés chez eux à la maison ces journées-là, laissant les politiciens dans leur salle besogne avec des pilleurs. Faute d’avoir obtenu l’adhésion populaire à leur cause macabre, ces politiciens ont été obligés de recruter des casseurs pour perpétrer le pillage, seul langage que les politiciens maitrisent pour faire chanter les gouvernants ou faire triompher leur point de vue. Comme toujours, le débat politique est pollué par des méthodes anti démocratiques comme l’intox, la victimisation, la désinformation, des invective envers les personnalités au pouvoir. Le 19-20 janvier, des jeunes ont été entrainés dans une démarche insurrectionnelle empêchant le débat devant permettre aux populations de juger d’elles même le tenant et les aboutissants de la controverse. Les controverses sont créées de toutes pièces parce que l’opposition n’a pas de programme de gouvernant comme alternative.

 

  1. Vous prétendez sans le démontrer que par mes propos, j’ai provoqué délibérément les Congolais. Mais, à quel moment vous avez fait un sondage pour savoir que les 70 millions des congolais ont été énervés par mes propos. Non Mon Frère Fweley Diangitukwa, ne prenez pas vos fantasmes pour des réalités. Les populations congolaises sont politiquement et sociologiquement multiculturelles et  intellectuellement multidimensionnelles. Dans la population, il y a des partisans de la majorité, ceux de l’opposition et des personnes sans position politique. Celles-ci sont d’ailleurs les plus nombreuses. Il n’y a que des partisans de la pensée unique, comme vous, pour croire que tous les congolais doivent réfléchir et penser comme vous rêvez. C’est du mobutisme que nous avons enterré depuis 1990.

 

Daniel MAKILA 

 

Le Lundi 3 août 2015 2h44, « afriquenouvelle@bluewin.ch » <afriquenouvelle@bluewin.ch> a écrit :

 

Cher Compatriote Daniel Makila,

 

Pardonnez-moi de vous interroger de façon abrupte : qu’avez-vous bu et fumé avant de balancer vos propos irréfléchis ? Un Etat n’a jamais été dirigé par un seul individu. Celui qu’on appelle chef de l’Etat n’est que le représentant d’une combinaison d’intelligence venant du Gouvernement, des conseillers, de l’administration publique, des services de renseignement, des  think tanks, des chercheurs et professeurs d’université, etc.

Quelles compétences avait Joseph Kabila lorsqu’il a accédé au pouvoir en 2001 ?

Je vous prie de laisser parler la conscience des Congolais qui réfléchissent et qui travaillent au changement de paradigme pour que notre demain ne soit plus comme hier. Museveni, Kagame et Kabila ne sont que des exécutants des ordres venant de loin, de ceux qui les ont placés au pouvoir. D’eux-mêmes, ils n’ont pas de pouvoir. Ce sont des serviteurs.

Jusqu’à ce jour, j’ai eu beaucoup de respect pour vous mais avec cette sortie déplaisante, je ne sais pas quelle sera mon attitude à votre égard.

Le malheur du Congo, ce sont les Congolais eux-mêmes, dit-on. Vous venez de le prouver. Apprenons à regarder dans le rétroviseur avant de démarrer ou d’accélérer !

Monsieur Daniel Makila,

Quelle importance accordez-vous à la Constitution et au droit ? Etes-vous en train de dire aux Congolais qu’on doit revoir l’actuelle Constitution pour le maintien de Monsieur Kabila au pouvoir, comme au Burundi et au Rwanda ? Vous a-t-on promis un poste ministériel pour avancer de telles idées ? Vous a-t-on corrompu ? Avez-vous approché quelques stratèges congolais ? Sur quelle étude sérieuse avez-vous fondé votre affirmation ? Par vos propos, vous provoquez délibérément les Congolais.

Commençons à être sérieux et exigeant avec nous-mêmes. Respectons les Congolais car beaucoup ont perdu des membres de famille ou des amis, beaucoup sont sans travail et attendent des jours meilleurs.

Le Gouvernement actuel a eu cinq ans pour préparer les élections mais il ne l’a pas fait parce qu’il pensait que les Boshab, Minaku, etc. et toute la clique de laudateurs contribueraient pour faire taire la volonté populaire de changement. On voit que les hommes du pouvoir n’ont pas prévu ce qui s’est passé au Burkina Faso avec le départ précipité du président Compaoré sous la contrainte populaire, qu’ils n’ont pas prévu la sortie des jeunes congolais dans les rues en janvier de cette année. Les voici coincés et sans argent pour organiser les élections en 2015 et 2016. Diriger, c’est prévoir. Ils n’ont pas prévu, qu’ils assument ! Les Congolais attendent. Le pouvoir s’est trop moqué d’eux.

Je vous invite à plus d’introspection, à plus de retenue et au respect des Congolais. Mais trop tard, vous avez fait tomber votre masque.

Dommage. Je suis profondément déçu et déconcerté.

 

Fweley Diangitukwa (sous la direction de),  Les Congolais rejettent le régime de Kabila, éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, juin 2015 avec treize contributions.

http://www.fweley.wordpress.com

 

—-Message d’origine—-
De : makila_daniel@yahoo.fr
Date : 17/07/2015 – 16:04 ()
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Objet : LA RDC POURRAIT SUBIR UN DÉSÉQUILIBRE DIPLOMATIQUE EN AFRIQUE CENTRALE, SI JOSEPH KABILA QUITTE LA PRÉSIDENCE DE LA RDC EN 2016.

LA RDC POURRAIT SUBIR UN DÉSÉQUILIBRE DIPLOMATIQUE EN AFRIQUE CENTRALE, SI JOSEPH KABILA QUITTE LA PRÉSIDENCE DE LA RDC EN 2016.

 

Que va valoir l’un des prescrits de l’article 220 de notre constitution, si à cause du blocage impertinent de la non-modification de nombre de mandat présidentiel (c’est mon point de vue), l’instabilité est de nouveau créée derrière nos frontières à travers les pays voisins, profitant du flottement et de l’inexpérience d’une nouvelle équipe au pouvoir après 2016?
Entre 1998 et 2003, profitant de l’isolement international dans lequel nous avons évolué, la jeune diplomatie de la RDC  a souffert énormément suite à la guerre d’agression que nous a imposé les puissances impérialistes via leurs sous-traitants locaux, se recrutant parmi nos principaux voisin.
En effet, cinq (5) pays voisins de la RDC avec lesquels nous entretenons depuis lors des relations très sensibles, verrons leur chef d’État actuellement en fonction rester au commande au-delà de 2016. Je note à leur avantage, si des bouleversements n’interviennent pas par la suite, le maintien de la stabilité au plan politique et diplomatique pour leur pays respectif.

Yoweri KAGUTA MUSEVENI ne quittera pas le pouvoir avant longtemps encore. Il est certain qu’Edouardo DOS SANTOS reste à la tête de l’Angola après cette échéance. De même pour le Burundi, Pierre NKURUNZIZA, doté d’une majorité sociologique incontestable, sera réélu aux prochaines présidentielles. Le Rwanda dont le parlement est favorable pour un troisième mandat de Paul KAGAME, aura encore celui-ci comme président après 2017, autant qu’on s’achemine lentement, mais surement au maintien de Denis SASSOU NGESSO comme Chef de l’Etat au Congo au-delà de 2016.

La RDC a grandement besoin de ses 9 voisins pour sa stabilité et sa sécurité. Déjà, il n’est pas sure que notre pays organise actuellement des élections présidentielles qui verraient un perdant féliciter sportivement le gagnant. Ce qui conduira inéluctablement à des contestations facteurs constitutifs d’instabilité à l’intérieur.
Si joseph Kabila doit partir à la fin de son dernier mandat en 2016, notre pays va se retrouver avec un chef d’État inexpérimenté, immature, encerclé par des pairs rompus en matière de politique intérieur et de diplomatie, peut être incapable de gérer les contestations post-électorales et se mettant à organiser par vengeance la chasse à l’homme.
Ceci va constituer un désavantage et un déséquilibre majeur sur l’échiquier des relations entre notre pays, ses voisins de l’Afrique Centrale et de la CIRGL, en ce que le traitement des dossiers sensibles que nous partageons avec ces pays respectifs vont en pâtir gravement.

Rien que le temps d’observation pour construire une confiance mutuelle entre, d’une part, le nouveau Président rdcongolais élu en 2016, avec sa nouvelle équipe et d’autre part, ses collègues de ces 5 pays respectifs, aura un impact nuisible dans ce qui est déjà fait jusqu’ici concernant plusieurs dossiers en souffrance.

C’est trop facile de transposer en RDC des exemples venus d’ailleurs, de lors que des observateurs honnêtes savent que la RDC est un pays avec ses spécificités qui se construit progressivement sur tous les plans et qui a grandement besoin d’une stabilité sur plusieurs années encore. Ce que l’article 220 de notre constitution n’a pas prévu de régler comme difficulté particulière.

Justement, parce que les politiciens n’ont pas aidé les rdcongolais à faire le bon choix et comprendre ce qu’est l’intérêt de la nation dans les circonstances si complexes. Si la RDC subit une agression militaire en juillet 2016, tous les regards des  congolais seront tournés vers celui qui incarne la république en ce moment-là, à savoir, Joseph Kabila, que l’on aime ou pas.

Si l’agression est le fait d’une puissante coalition comparable à celle que nous avons connu le 2 août 1998, je reste convaincu que les congolais vont momentanément oublier la fameuse alternance, dont les contours ne sont d’ailleurs pas bien assimilés par le citoyen moyen.

Mais, la RDC est bien un pays en guerre permanente. Pas en 2016, pas seulement aujourd’hui, mais depuis 1960, notre pays est dans les collimateurs des faiseurs de conflits, sous ses diverses formes, si les armes ne crépitent pas quelque part en forme d’affrontement militaire, à l’instar de ce que nous vivons encore au Nord Kivu. Nous sommes l’un des rares pays africains dans ce cas de figure.
Hier, notre pays s’est vu impliqué au plus haut niveau, sans le vouloir, dans l’opposition des blocs Est-Ouest, aujourd’hui, nous nous sommes invités, mondialisation oblige, dans ce qui oppose l’occident et les BRIC. Rappelons-nous ce que nous a coûté la guerre civile en Angola avec l’implication ouverte de Mobutu sous la tutelle impérialiste des USA. L’opération turquoise en 1994 et ses conséquences désastreuse reste bien l’expression de la faiblesse de notre politique internationale, quand Mobutu a voulu faire plaisir à ses maitre pour se remettre en selle.
Dans la région des Grands Lacs, il n’est pas sure que la hache de guerre soit définitivement enterrée par le Rwanda et l’Ouganda, là où notre diplomatie régionale devra rester un facteur de stabilité ou d’instabilité selon que nous la manœuvrions à bon escient où la subissions à cause de nos faiblesses internes.

A côté de ces enjeux diplomatiques, il faut faire face au front intérieur. La guerre contre la pauvreté, Le combat pour la stabilité et la consolidation des acquis des progrès enregistrés jusqu’ici. Raison pour laquelle nous n’aurions pas, dans un premier temps, servilement copier les schémas constitutionnels des autres, lorsqu’il s’agit de gérer un difficile processus de reconstruction d’une nation, après 40 ans de chaos.

La RDC a d’abord besoin de bâtir solidement et dans la durée son propre standard de démocratie sur base de laquelle pourraient s’adapter les autres mécanismes sensibles qui lui sont subordonnés.
L’exemple patent, c’est celui de l’Afrique du Sud postapartheid qui expérimente avec succès son propre modèle de démocratie, en ne copiant rien des maitres occidentaux.

 

Daniel MAKILA