Archive | novembre, 2015

Nouvelle publication : « L’Afrique doit renaître »

24 Nov

Nouvelle publication

Fweley Diangitukwa

 L’AFRIQUE DOIT RENAÎTRE

Préface de Mbelu Babanya Kabudi

 Editions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle

Nombre de pages : 268

Prix : 20 euros

Pour commander :

Fweley Diangitukwa

1, avenue Rolliez

1800 Vevey/Suisse

Téléphone : 00 41 78 898 54 84

afriquenouvelle@bluewin.ch

 « Les puissances coloniales ne se retirent jamais de leur plein gré de quelque territoire que ce soit, sur lequel elles exercent un contrôle politique. Avant de partir, elles font des efforts surhumains pour créer des schismes et des rivalités qu’elles espèrent exploiter ensuite ».

Kwame Nkrumah, L’Afrique doit s’unir, éditions Présence Africaine 1994 [Payot, 1964], p. 78.

« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».

Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, Paris, éditions Maspero en 1961.

 

« Le manque de constitutionnalisme en Afrique a miné le processus d’intégration régionale de plusieurs façons. Autant l’habitude du partage du pouvoir a servi d’appui à l’intégration régionale en Europe en facilitant la transition à des modes de direction supranationaux, autant son absence a, en Afrique, miné le processus. La concentration du pouvoir dans les mains des seuls chefs d’État a particulièrement compliqué le partage du pouvoir étant donné la jalousie avec laquelle chaque dirigeant a voulu protéger la souveraineté de son propre territoire »

Omoniyi Adewoye, « Constitutionnalisme et l’intégration économique », in Réal Lavergne (dir.), Intégration et coopération régionales en Afrique de l’Ouest, Paris, éditions Karthala, 1996, p. 379.

 Préface

Avant sa mauvaise rencontre avec les Arabes et les Européens, l’Afrique fut grande, puissante et souveraine. Cette affirmation n’est pas une idéalisation d’un passé mythique dont se réclameraient quelques élites africaines confrontées à une Afrique impuissante dans un monde multipolaire. Non. Lire ce livre de Fweley Diangitukwa permet d’aller à la rencontre de plusieurs historiens, sociologues, hommes politiques, philosophes, politologues, Africains ou Occidentaux, pouvant aider à l’étayer. L’une des questions que pourrait poser cette affirmation est la suivante : « Comment cette grande, puissante et souveraine Afrique n’a-t-elle pas pu résister à la conquête, à l’esclavage, à la traite négrière et à la colonisation européenne ? » Cette question soulève une autre : « Quels sont les outils auxquels l’Europe conquérante a-t-elle pu recourir pour conquérir l’Afrique ? »

Prétendre que l’Afrique-mère n’a pas pu résister à la conquête coloniale européenne est une contre-vérité. Soutenir que l’Europe conquérante a eu recours aux armes de destruction massive, à la religion et à l’imposition de sa culture à l’Afrique pour détruire les Africains et leurs espaces de vie permet de comprendre l’avantage qu’elle conserve dans la gestion des rapports de force avec ce ‘‘continent-mère’’. Voler ses terres et ses matières naturelles fut l’une des préoccupations des conquérants. À ce sujet, Fweley Diangitukwa note : « Le développement de l’Afrique s’arrêta lorsque notre continent perdit son autonomie et son indépendance politique à cause des guerres d’occupation menées par les Arabes, via l’idéologie islamique, et par les Européens pour prendre possession des terres africaines par la colonisation. »

Sera-t-il possible que la gestion de ces rapports de force puisse tourner un jour à l’avantage de l’Afrique ? Ce continent peut-il, dans un avenir plus ou moins proche, construire un partenariat multilatéral avec lequel les grands ensembles tels les États-Unis d’Amérique, les États-Unis d’Europe (c’est-à-dire l’Union européenne), les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et la République Sud-Africaine) peuvent compter ? Dans ce livre, L’Afrique doit renaître, Fweley Diangitukwa estime que répondre positivement à toutes ces questions est impératif pour les Africains.

En dialoguant avec les différents historiens d’hier et d’aujourd’hui, surtout avec Aimé Césaire, Cheikh Anta Diop, Kwame Nkrumah, Joseph Ki-Zerbo, Théophile Obenga, etc., Fweley Diangitukwa nous partage une conviction. Pour lui, si l’Afrique veut recouvrer sa grandeur et sa souveraineté perdues, elle doit absolument s’unir. C’est-à-dire réaliser le rêve des Pères et Mères des indépendances africaines, des patriotes et panafricanistes. Comment peut-elle procéder pour réaliser cette unité ?

L’auteur de L’Afrique doit renaître propose des mécanismes d’intégration pluriels pouvant aider à réaliser rationnellement et sagement cette unité indispensable à la renaissance de l’Afrique. L’étude détaillée de ces mécanismes d’intégration constitue, à n’en point douter, l’un des apports importants du livre. Mais cette intégration ne peut réussir que si elle est conjuguée avec un effort permanent de réécriture de l’histoire africaine depuis l’Égypte antique jusqu’à ce jour. Pourquoi ? Parce qu’une bonne partie de l’histoire africaine écrite par l’Occident esclavagiste et colonialiste est, à quelques exceptions près, cyniquement falsifiée et négationniste. Elle est emprunte d’un ton moralisateur et culpabilisant pour les Africains […].

 4ème page de couverture

 L’Afrique est un continent extrêmement riche car elle a tout ce qu’il lui faut pour assurer son développement. Ce continent est un véritable scandale géologique parce qu’il contient toutes les formes de ressources connues. Rien ne lui manque : ni les minerais, ni la faune et la flore, ni les ressources humaines, ni les ressources financières qui sont continuellement placées dans les banques occidentales et dans les paradis fiscaux par les ennemis du continent, ni l’eau douce, ni les réserves énergétiques (hydraulique, éolienne et solaire).

Convoitée pendant longtemps, l’Afrique a été appauvrie pour empêcher, sinon retarder, son développement. La destruction de l’Afrique avait commencé avec Alexandre le Macédonien qui s’empara de la Bibliothèque d’Alexandrie, puis poursuivie sous l’empire romain avec Scipion Émilien qui décida, en 146 avant notre ère, de détruire Carthage. Avec la même hargne, la Libye fut détruite en 2011 par l’OTAN et la France pour mettre la main sur le pactole pétrolier de ce pays. Les époques changent mais les desseins, les moyens et les buts sont restés les mêmes : détruire l’Afrique pour la dominer.

Les matières premières de l’Afrique ne doivent plus faire le bonheur des autres nations au détriment des Africains eux-mêmes. Kwame Nkrumah l’a déjà dit : l’Afrique doit s’unir. Mais comment doit-elle procéder ? L’auteur apporte des éléments de réponse qui permettront à l’Afrique de renaître en ce siècle.

 Fweley Diangitukwa est docteur en Sciences Économiques et Sociales de l’Université de Genève. Professeur de Science Politique et de Sciences de Gestion. Il a enseigné au département de Science Politique de l’Université de Genève, à l’Université Omar Bongo à Libreville au Gabon et à l’Université panafricaine à Yaoundé au Cameroun. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et de plusieurs articles publiés dans des revues scientifiques.

ISBN : 978-2-9701040-1-8

Le pourquoi du terrorisme dans le monde

24 Nov

Le pourquoi du terrorisme dans le monde

Par Fweley Diangitukwa[1]

L’article complet est maintenant disponible à l’adresse suivante :

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Une tentative d’explication

Définir le concept de terrorisme n’est pas aisé. En effet, il n’existe pas une définition universellement admis par la communauté des chercheurs, car ce terme est trop complexe pour être clairement défini. Il embrasse plusieurs aspects selon la cause défendue par les auteurs de violences ou si cette cause est qualifiée d’illégitime. Néanmoins, il peut être défini comme un ensemble d’actes de violence (attentats, prises d’otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d’insécurité, exercer un chantage sur un gouvernement, faire pression sur l’État, médiatiser une cause, promouvoir une idéologie, satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système.
Ce terme, qui vient du latin terror et du verbe latin terrere, a été utilisé pour la première fois au XVIIIe siècle, en novembre 1794, pendant la Révolution française, pour désigner la « doctrine des partisans de la Terreur ». À cette époque, la terreur venait généralement d’en haut. L’État, pour faire régner l’ordre et assurer la sécurité des individus, n’hésitait pas à utiliser la force et à « terroriser » la population. Ce recours à la violence contre la population est resté présent dans les pays non démocratiques. Le suffixe « isme » a été ajouté à la fin du XIXe siècle et le terme « terrorisme » est devenu synonyme de stratégie violente utilisée contre l’État ou des membres du gouvernement, afin de stabiliser les structures du pays ou d’affaiblir un système. Depuis ce temps, les individus qui utilisent des moyens violents pour exprimer leur point de vue sont souvent qualifiés de terroristes[2]. L’origine de ce terme montre clairement que le terrorisme est éminemment politique.
Il existe des situations très confuses qui rendent difficile la détermination de savoir qui est le terroriste de l’autre car le même concept de terrorisme oppose deux camps aux perceptions et interprétations radicalement opposées. C’est par exemple le cas du conflit israélo-palestinien mais aussi le cas de l’opposition entre le terrorisme d’État dans les pays faibles ou pauvres et la réplique des victimes. Dans cette situation très particulière, de quel côté doivent se trouver les perceptions majoritaires de l’opinion publique ?

Pour déterminer le degré de terrorisme et ses conséquences, il faut prendre en considération la nature des actes de violences, le choix des cibles et les objectifs poursuivis par les auteurs. Le terrorisme est donc une forme de violence politique d’un État contre un autre État ou d’un individu (ou groupe d’individus) contre un État ou contre un autre groupe d’individus. Il peut prendre la forme d’attentats, d’assassinats, d’enlèvements, de sabotages, d’actes d’intimidation. Par ses actes, le terroriste cherche à frapper l’opinion publique pour atteindre ses objectifs, en intimidant, en semant la peur, bref en terrorisant. Les terroristes sont toujours clandestins parce qu’ils maintiennent leur caractère de petit groupe secret et font tout en cachette avant d’agir. Ils frappent sans justification, loin de leur habitation. Ils se donnent la mission ou le rôle de redresseur de tort au bénéfice des opprimés. « Les actes de terrorisme sont considérés très généralement comme des actes grossièrement contraires au droit »[3].

[…]

Cet article qui a déjà été publié dans Fweley Diangitukwa, Quand les Africains se réveilleront, le monde changera, éditions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle, 2016, pp. 225-248, est maintenant disponible à l’adresse suivante :

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