Nouvelle publication
Fweley Diangitukwa
L’AFRIQUE DOIT RENAÎTRE
Préface de Mbelu Babanya Kabudi
Editions Monde Nouveau/Afrique Nouvelle
Nombre de pages : 268
Prix : 20 euros
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Fweley Diangitukwa
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« Les puissances coloniales ne se retirent jamais de leur plein gré de quelque territoire que ce soit, sur lequel elles exercent un contrôle politique. Avant de partir, elles font des efforts surhumains pour créer des schismes et des rivalités qu’elles espèrent exploiter ensuite ».
Kwame Nkrumah, L’Afrique doit s’unir, éditions Présence Africaine 1994 [Payot, 1964], p. 78.
« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».
Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, Paris, éditions Maspero en 1961.
« Le manque de constitutionnalisme en Afrique a miné le processus d’intégration régionale de plusieurs façons. Autant l’habitude du partage du pouvoir a servi d’appui à l’intégration régionale en Europe en facilitant la transition à des modes de direction supranationaux, autant son absence a, en Afrique, miné le processus. La concentration du pouvoir dans les mains des seuls chefs d’État a particulièrement compliqué le partage du pouvoir étant donné la jalousie avec laquelle chaque dirigeant a voulu protéger la souveraineté de son propre territoire »
Omoniyi Adewoye, « Constitutionnalisme et l’intégration économique », in Réal Lavergne (dir.), Intégration et coopération régionales en Afrique de l’Ouest, Paris, éditions Karthala, 1996, p. 379.
Préface
Avant sa mauvaise rencontre avec les Arabes et les Européens, l’Afrique fut grande, puissante et souveraine. Cette affirmation n’est pas une idéalisation d’un passé mythique dont se réclameraient quelques élites africaines confrontées à une Afrique impuissante dans un monde multipolaire. Non. Lire ce livre de Fweley Diangitukwa permet d’aller à la rencontre de plusieurs historiens, sociologues, hommes politiques, philosophes, politologues, Africains ou Occidentaux, pouvant aider à l’étayer. L’une des questions que pourrait poser cette affirmation est la suivante : « Comment cette grande, puissante et souveraine Afrique n’a-t-elle pas pu résister à la conquête, à l’esclavage, à la traite négrière et à la colonisation européenne ? » Cette question soulève une autre : « Quels sont les outils auxquels l’Europe conquérante a-t-elle pu recourir pour conquérir l’Afrique ? »
Prétendre que l’Afrique-mère n’a pas pu résister à la conquête coloniale européenne est une contre-vérité. Soutenir que l’Europe conquérante a eu recours aux armes de destruction massive, à la religion et à l’imposition de sa culture à l’Afrique pour détruire les Africains et leurs espaces de vie permet de comprendre l’avantage qu’elle conserve dans la gestion des rapports de force avec ce ‘‘continent-mère’’. Voler ses terres et ses matières naturelles fut l’une des préoccupations des conquérants. À ce sujet, Fweley Diangitukwa note : « Le développement de l’Afrique s’arrêta lorsque notre continent perdit son autonomie et son indépendance politique à cause des guerres d’occupation menées par les Arabes, via l’idéologie islamique, et par les Européens pour prendre possession des terres africaines par la colonisation. »
Sera-t-il possible que la gestion de ces rapports de force puisse tourner un jour à l’avantage de l’Afrique ? Ce continent peut-il, dans un avenir plus ou moins proche, construire un partenariat multilatéral avec lequel les grands ensembles tels les États-Unis d’Amérique, les États-Unis d’Europe (c’est-à-dire l’Union européenne), les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et la République Sud-Africaine) peuvent compter ? Dans ce livre, L’Afrique doit renaître, Fweley Diangitukwa estime que répondre positivement à toutes ces questions est impératif pour les Africains.
En dialoguant avec les différents historiens d’hier et d’aujourd’hui, surtout avec Aimé Césaire, Cheikh Anta Diop, Kwame Nkrumah, Joseph Ki-Zerbo, Théophile Obenga, etc., Fweley Diangitukwa nous partage une conviction. Pour lui, si l’Afrique veut recouvrer sa grandeur et sa souveraineté perdues, elle doit absolument s’unir. C’est-à-dire réaliser le rêve des Pères et Mères des indépendances africaines, des patriotes et panafricanistes. Comment peut-elle procéder pour réaliser cette unité ?
L’auteur de L’Afrique doit renaître propose des mécanismes d’intégration pluriels pouvant aider à réaliser rationnellement et sagement cette unité indispensable à la renaissance de l’Afrique. L’étude détaillée de ces mécanismes d’intégration constitue, à n’en point douter, l’un des apports importants du livre. Mais cette intégration ne peut réussir que si elle est conjuguée avec un effort permanent de réécriture de l’histoire africaine depuis l’Égypte antique jusqu’à ce jour. Pourquoi ? Parce qu’une bonne partie de l’histoire africaine écrite par l’Occident esclavagiste et colonialiste est, à quelques exceptions près, cyniquement falsifiée et négationniste. Elle est emprunte d’un ton moralisateur et culpabilisant pour les Africains […].
4ème page de couverture
L’Afrique est un continent extrêmement riche car elle a tout ce qu’il lui faut pour assurer son développement. Ce continent est un véritable scandale géologique parce qu’il contient toutes les formes de ressources connues. Rien ne lui manque : ni les minerais, ni la faune et la flore, ni les ressources humaines, ni les ressources financières qui sont continuellement placées dans les banques occidentales et dans les paradis fiscaux par les ennemis du continent, ni l’eau douce, ni les réserves énergétiques (hydraulique, éolienne et solaire).
Convoitée pendant longtemps, l’Afrique a été appauvrie pour empêcher, sinon retarder, son développement. La destruction de l’Afrique avait commencé avec Alexandre le Macédonien qui s’empara de la Bibliothèque d’Alexandrie, puis poursuivie sous l’empire romain avec Scipion Émilien qui décida, en 146 avant notre ère, de détruire Carthage. Avec la même hargne, la Libye fut détruite en 2011 par l’OTAN et la France pour mettre la main sur le pactole pétrolier de ce pays. Les époques changent mais les desseins, les moyens et les buts sont restés les mêmes : détruire l’Afrique pour la dominer.
Les matières premières de l’Afrique ne doivent plus faire le bonheur des autres nations au détriment des Africains eux-mêmes. Kwame Nkrumah l’a déjà dit : l’Afrique doit s’unir. Mais comment doit-elle procéder ? L’auteur apporte des éléments de réponse qui permettront à l’Afrique de renaître en ce siècle.
Fweley Diangitukwa est docteur en Sciences Économiques et Sociales de l’Université de Genève. Professeur de Science Politique et de Sciences de Gestion. Il a enseigné au département de Science Politique de l’Université de Genève, à l’Université Omar Bongo à Libreville au Gabon et à l’Université panafricaine à Yaoundé au Cameroun. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et de plusieurs articles publiés dans des revues scientifiques.
ISBN : 978-2-9701040-1-8