Archive | juillet, 2010

Réponse au ministre Lambert MENDE OMALANGA

15 Juil

Réponse au ministre Lambert MENDE OMALANGA suite à son article sur les cadeaux offerts au couple Albert II et intitulé : « Le gouvernement congolais en colère », La Prospérité, Kinshasa, le 14/07/2010

Par Fweley Diangitukwa, politologue et écrivain

 

Monsieur le Ministre,

 

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre mise au point adressée aux journalistes belges. Au-delà de votre volonté de convaincre l’opinion belge, j’ai découvert des contradictions qui m’obligent à vous écrire.

S’agissant du cadeau offert à la reine Paola, vous ne le niez pas mais vous vous efforcez de le justifier en recourant aux traditions africaines. En affirmant le fait, vous dites, et je vous cite : « C’est le lieu de faire observer qu’il est de bonne tradition chez nous que la Première Dame hôte offre aux Epouses des Hautes Personnalités en visite un cadeau privé constitué de produits de l’industrie ou de l’artisanat national. Cette mobilisation de la Première Dame comme ambassadrice pour la promotion de nos produits s’inscrit bien dans nos Intérêts Nationaux dont la définition n’appartient à personne d’autre qu’à nous-mêmes ». Qui est contenu dans ce « nous-mêmes » auquel vous faites allusion ? Avez-vous pensé exclusivement au couple présidentiel et à l’équipe gouvernementale ? En tout cas, les Congolais, comme moi, ne se reconnaissent pas dans votre définition de « nous-mêmes ».

Pour quelle raison, vous êtes-vous donné la peine d’écrire cette mise au point ? Car vous confirmez les faits relatés dans la presse belge. Si la première dame s’est empressée d’offrir un collier en diamant que les Congolaises ne portent pas et ne porteront jamais car trop cher, en votre qualité de porte-parole du gouvernement, vous ne mentionnez nulle part le cadeau que la reine Paola a apporté aux Congolais après cinquante ans de séparation. Etait-elle venue bredouille ? Ou sommes-nous encore dans la logique des Nègres qui veulent toujours montrer leur générosité débordante et idiote, comme à l’époque coloniale où l’indigène catholique tuait son meilleur coq pour accueillir le missionnaire alors que celui-ci ne lui a rien apporté à part la parole de l’évangile selon Saint Jean qui l’oblige à se soumettre aux ordres du missionnaire ?

Je trouve contradictoire que le Congo qui n’est pas devenu « un paradis que l’on chercherait en vain partout ailleurs sur la planète terre » offre un cadeau si luxueux au point où les milieux belges se sentent choqués. Embarrassés, ils veulent même faire garder ce diamant sans un musée.

 

Monsieur le Ministre,

 

Le gouvernement que vous servez se glorifie d’avoir invité quinze Chefs d’Etat. Mais combien d’acteurs congolais, encore vivants et ayant joué un rôle, si mineur soit-il, en 1960, ont reçu les mêmes honneurs et la même considération que vos quinze Chefs d’Etat ? Vous refusez d’affirmer que le Congo est un « mauvais élève » que le Souverain aurait dû admonester en tapant du poing sur la table. Si cela ne relève pas de la responsabilité du roi des belges, ayons l’honnêteté de reconnaître que nous n’avons rien fait d’extraordinaire pendant cinquante ans. Que pensent aujourd’hui les Congolais qui n’ont ni salaire ni revenu minimum après cette importante commémoration qui « a dû coûter énormément » alors que nous sommes un Etat pauvre ? N’aurait-il pas été plus judicieux de construire quelques dispensaires ou quelques écoles primaires avec cet argent qui a été gaspillé pour faire plaisir aux souteneurs du régime ?

Vous dites que « les grands travaux d’infrastructures ont été lancés un peu partout dans le pays » tout en vous hâtant de préciser que c’est plus « particulièrement dans la capitale Kinshasa ». Sans vous rendre compte, votre gouvernement répète les erreurs de développement que les grandes villes occidentales avaient commises au XVIIIe et au XIXe siècles. Le développement des villes européennes avait entraîné un exode rural et du chômage auxquels l’Etat n’avait pas de réponse. On ne développe pas un pays en attirant des foules dans la capitale ou en élargissant quelques avenues dans la capitale !

Contrairement à ce que vous semblez ne pas accepter, « les salariés congolais ne sont pas satisfaits du niveau de leurs rémunérations, les justiciables se plaignent de la lenteur des procédures devant les cours et tribunaux soupçonnés de corruption, les femmes et jeunes filles sont violentées dans des zones de conflit à l’Est du pays ». Ces faits ne peuvent être escamotés.

 

Monsieur le Ministre,

 

Nous sommes d’accord avec vous et nous apprécions lorsque vous écrivez : « Il est inadmissible, cinquante ans après notre accession à la souveraineté nationale et internationale, que dans l’ancienne puissance coloniale l’on se complaise dans de telles attitudes paternalistes. La Belgique serait-elle devenue une championne de la bonne gouvernance et de la générosité ? Les pauvres Congolais en seraient ravis, eux qui attendent toujours en vain depuis les années ‘40 la contrepartie de l’Uranium de Shinkolobwe (Katanga) qui, vendu par la Belgique aux Etats-Unis, avait permis la victoire des Alliés contre les puissances de l’Axe en 1945 sans que le produit de cette transaction ne leur revienne. Ils apprécieraient aussi que soit soldé de manière juste et équitable le fameux contentieux belgo-congolais qui hypothèque depuis 1960 leur développement économique. Que dire du préjudice imposé à notre peuple du fait de la séparation nette du budget de la colonie de celui de la métropole en 1960 ? Ou des inestimables trésors culturels de notre pays stockés sans espoir de retour à Tervuren ? Que dire du silence des bien-pensants lorsque leur propre pays rechigne à rémunérer les anciens combattants congolais de 1940-1945 qui ont pourtant versé leur sang pour la Belgique ? » Très bien. Excellent. Mais pour quelle raison le gouvernement congolais n’a-t-il pas haussé le ton pour revendiquer publiquement ce que vous dites derrière le dos du roi des Belges ? Le 30 juin 2010 ne devait-il pas justement servir à régler tous ces différends entre partenaires ? Avez vous été timide, naïf ou plutôt consentent pour ne pas perdre votre poste ? Si « l’enfer est pavé de bonnes intentions » (allusion à Noam Chomsky), comme vous dites, la démagogie est une arme dangereuse. Vous refusez de recevoir des leçons mais vous avez avalé des couleuvres en présence du roi des Belges. Quelle contradiction ! Cela ne frise-t-il pas l’hypocrisie ? Si vous déplorez « la grosse manipulation qui entoure cette nième campagne de dénigrement systématique de la RD Congo (et qui) explose comme une baudruche », votre gouvernement ne se résigne pas à manipuler l’opinion congolaise. Comment un pays qui revendique sa souveraineté haut et fort peut-il accepter de subir « des terribles épreuves que leur ont imposé les seigneurs de guerre et leurs commanditaires dont la plupart se terrent dans des niches européennes, notamment en Belgique » ? Le sachant, qu’a fait votre gouvernement pour mettre fin à la souffrance des Congolais ? Si, d’après vous, « les Congolais ont appris à déceler la supercherie et l’hypocrisie des officines nostalgiques (c’est-à-dire belges) » – détrompez-vous -, les mêmes Congolais ont également appris à déceler la supercherie et l’hypocrisie des officines gouvernementales (congolaises cette fois-ci). S’il est vrai que « la quasi-totalité des dirigeants qui se sont succédé à la tête de l’Etat congolais depuis l’indépendance ont fait les frais de l’hostilité de nos anciens colonisateurs », il est aussi vrai que les mêmes chefs d’Etat ont cherché eux-mêmes et reçu le soutien de la même Belgique que vous critiquez.

Le monde entier sait que les élections de 2006 n’étaient pas démocratiques parce qu’elles étaient entachées de nombreuses irrégularités. Vous êtes le seul à affirmer ce que le monde entier a déploré, en commençant par les Congolais eux-mêmes. Dans quel pays avez-vous vu un candidat qui refuse un débat contradictoire alors que ce débat est prévu dans la loi électorale ? Le vrai drame de notre pays vient du fait que le Congo ne parvient toujours pas à affirmer sa souveraineté. En politique, et vous le savez, ce sont les intérêts qui comptent et non « le souci de préserver de bonnes relations entre nos deux pays unis par une longue histoire commune ».

 

Monsieur le Ministre,

 

Vous vous en prenez à « l’existence de ces criminels qui, à partir de leurs bases européennes, s’enrichissent en faisant tuer les Congolais ». Mais pourquoi le gouvernement, dont vous êtes le porte-parole, n’apprend-il pas à protéger ces Congolais et à poursuivre ces criminels ? En réalité, c’est l’incapacité de votre gouvernement qui donne des idées à tous ceux qui profitent du Congo. Du reste, vous le reconnaissez sans pudeur en affirmant, je vous cite « Notre pays ayant particulièrement souffert ces dix dernières années de son incapacité à protéger ses richesses… ». Si vous reconnaissez publiquement que le gouvernement que vous servez ne protège pas le Congo et les Congolais depuis ces dix dernières années, pour quelle raison ne démissionnez-vous pas ?

A travers vos invités, les Congolais savent maintenant clairement qui sont les chefs d’Etat qui soutiennent votre régime. Par exemple, après avoir contribué au massacre de plus de six millions de morts et au pillage des ressources naturelles du Congo, qu’est-ce que Paul Kagame a avoir avec l’anniversaire de l’indépendance du Congo ? Aux yeux des Congolais, votre gouvernement a publiquement dévoilé ses réseaux occultes. Ils savent maintenant pour quelle raison le Congo n’a jamais réussi à mettre fin à la guerre.

En tout cas, pour nous, le 30 juin 2010 a été un rendez-vous manqué et nous le disons dans cet autre article que nous vous demandons de lire.

 

Fweley Diangitukwa,

Politologue et écrivain

30 juin 2010 : un rendez-vous manqué

5 Juil

 

http://www.dailymotion.com/video/xdkri1_fweley-diangitukwa-a-propos-de-cheb_news#from=embed

30 juin 2010 : un rendez-vous manqué

Le Congo est une suite des rendez-vous manqués qui se caractérisent par deux faits majeurs. D’abord les problèmes du Congo sont continuellement réglés à l’extérieur du pays et ensuite les problèmes de fond entre la Belgique (qui représente les intérêts des puissances occidentales et des firmes étrangères au Congo) et le Congo n’ont jamais été réglés lors des rencontres à haut niveau entre les autorités de ces deux pays. Si c’est à Berlin que le partage de l’Afrique a été fait et si c’est dans cette ville allemande que le roi des Belges devint propriétaire du Congo, c’est à Bruxelles que la Table ronde, qui régla la question de l’accession du Congo à l’indépendance, eut lieu. Après des années de dictature et de destruction du pays par le clan Mobutu, c’est à Lusaka en Zambie que les accords entre les principaux belligérants furent signés en juillet 1999 en présence de la Mission de l’Organisation des Nations unies au Congo (MONUC) chargée du maintien de paix dans le pays. Puis, c’est à Sun City, en Afrique du Sud que les acteurs congolais, appuyés par un « Comité international d’appui à la transition » regroupant les cinq membres du Conseil de sécurité, l’ancienne puissance coloniale (la Belgique), le Canada, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Zambie, le Gabon et le Mozambique, ont négocié la fin de la guerre et la composition d’un gouvernement de transition d’union nationale qui a donné naissance à la formule 1+4, c’est-à-dire un président appuyé par quatre vice-présidents. Après la reprise des hostilités à l’Est du Congo et après l’échec de Goma (Kimya I), c’est à Nairobi au Kenya (Kimya II) que les acteurs congolais, appuyés par les Nations Unies et l’Union africaine, se sont retrouvés pour négocier le retour à la paix.

A part la Conférence nationale (souveraine) qui se déroula à Kinshasa et dont les résultats n’ont jamais été mis en exécution, tous les rendez-vous importants où le destin du Congo a été examiné ont eu lieu à l’extérieur du pays. Cela constitue une erreur lourde, car à chacune de ses rencontres, les acteurs congolais ont subi l’influence des pays et des organisations qui ont financé la rencontre.

La RDC, un pays immensément riche en ressources naturelles, aiguise l’appétit de nombreux pays et, à chaque rendez-vous majeur, chaque pays cherche le moyen d’orienter la politique congolaise à son profit.

En 1960, à Bruxelles, à la Table ronde, les questions de fond concernant le passé colonial et les relations futures entre la Belgique et le Congo n’avaient pas été soulevées. Aucune allusion n’avait été faite au contentieux belgo-congolais. Cinquante ans plus, à la fête du 30 juin 2010, lors du voyage historique du roi des Belges à Kinshasa, de nouveau, les questions de fond n’ont pas été évoquées, comme si du côté congolais l’Etat a eu peur de soulever les questions qui fâchent alors qu’elles sont essentielles et urgentes pour l’avenir de ces deux nations.

Aujourd’hui, rien n’a changé et personne ne le dit assez fort. La Belgique est toujours dans une position de force vis-à-vis du Congo qui est toujours dans une position de faiblesse. La souveraineté du Congo est toujours violée par qui le veut en commençant par la Belgique qui envoie au Congo, quand elle veut et où elle veut, ses soldats et ses avions sans pilote. Depuis cinquante ans, le Congo peine à matérialiser pleinement son indépendance. Ses voisins violent ses frontières : le Rwanda, l’Ouganda et l’Angola envoient leurs soldats sans se soucier de la notion de souveraineté. Au Congo, la question de l’intangibilité des frontières a perdu tout son sens.

Cinquante ans après l’indépendance du Congo, la Belgique donne encore des leçons de morale à son ancienne colonie, elle rappelle la corruption qui sévit au Congo dans les milieux politiques et dans les milieux d’affaires mais jamais elle ne reconnaît qu’il faut être deux pour accomplir l’acte de corruption. La Belgique feint d’ignorer sa part de responsabilité dans le malheur congolais. En revenant sur l’événement historique qu’est la colonisation, jamais du côté congolais on n’a voulu évoquer explicitement l’avidité sanglante de Léopold II et les méfaits que la Belgique coloniale a fait subir à sa colonie ; on ne s’arrête jamais sinon  pas assez sur les 80 ans de régime colonial belge; sur ces nombreuses années d’injustice, d’oppression et d’exploitation honteuse ; on ne met jamais l’accent sur ces 80 ans d’un humiliant esclavage, ni sur ce discours paternaliste et méprisant prononcé par le roi Baudouin le 30 juin 1960 dans lequel il n’a pas reconnu les crimes commis au Congo par le roi Léopold II et par la Belgique coloniale.

Le 30 juin 2010, personne, du côté congolais, n’a voulu rappeler la sécession de la province du Katanga voulue et organisée par les Belges au lendemain de l’indépendance. Or, cette sécession a stimulé l’embrasement du pays tout entier et les séquelles sont présentes dans les mouvements rebelles qui sont encore actifs au Congo. L’Etat a refusé d’évoquer la collaboration de la Belgique à l’assassinat de  Patrice Lumumba, animé d’une foi immense en l’avenir de son pays. L’Etat congolais n’a pas dit au roi Albert II que le président Laurent-Désiré Kabila a été assassiné avec un revolver de fabrication belge. Le silence cultivé par les autorités congolaises est profondément irresponsable et déplorable. S’il est toutefois compréhensible voire évident que la plus haute autorités congolaise ne peut pas évoquer le passé colonial et l’implication directe de la Belgique dans le malheur congolais parce qu’elle a accédé au pouvoir avec la caution de la Belgique, elle compromet néanmoins le destin de ces deux nations.

Cinquante ans après l’indépendance, la Belgique fait encore croire, en recourant à la démagogie, que le Congo est  incapable de veiller à l’héritage belge alors qu’en Belgique la presse ne dit pas que ce pays s’est embelli grâce à la richesse provenant du Congo. Malgré cette supercherie, la Belgique cherche à faire dire à chaque Congolais que « du temps des Belges la vie était meilleure » alors qu’à l’époque coloniale, la Belgique coupait les bras de ces indigènes récalcitrants qui refusaient les travaux forcés.

Aujourd’hui, cinquante ans après l’indépendance, la Belgique porte un regard nombriliste à travers lequel elle ne voit dans le Congo que son ancienne colonie qui n’a pas évolué. La Belgique accuse les responsables politiques congolais en revenant inlassablement sur la corruption et la cupidité d’une classe politique congolaise jugée incompétente et en rendant cette classe politique responsable de l’échec de cinquante ans d’indépendance. Mais parallèlement, on oublie au passage qu’il y a exactement cinquante ans, à l’occasion de l’accession du Congo à l’indépendance, la Belgique quittait le Congo en emportant avec elle le coffre-fort congolais (de son ancienne colonie) alors que l’argent de l’Union minière du Haut Katange avait exclusivement servi à enrichir la Belgique. Ce pays prétend avoir la mémoire courte pour ne pas se rappeler que, dans le contexte de guerre froide de l’époque, elle a placé Mobutu au pouvoir et elle a soutenu sa dictature contre vents et marées, en envoyant à deux reprises ses soldats combattre aux côtés des soldats congolais dans la guerre de Shaba I et Shaba II.

Pendant cinquante ans, les richesses du Congo ont nourri le développement des pays occidentaux au mépris de tous les droits élémentaires des populations congolaises. Qui donc doit avoir honte et à qui devrait-on donner des leçons de morale ? Qui doit réparer ?

L’anniversaire du 30 juin 2010 a été un rendez-vous manqué. Les décideurs congolaises ont ignoré que la commémoration de cet événement historique était l’opportunité inouïe de mener une analyse autocritique et constructive sur le passé afin de préparer un autre avenir pour les deux pays. Si la Belgique persévère à ignorer l’âme congolaise et les aspirations des Congolais, elle court le risque de perdre progressivement sinon définitivement toute son influence au Congo. Car, demain, les nouvelles autorités étatiques accuseront la Belgique d’ingratitude et d’irresponsable dans sa gestion du dossier congolais et du malheur des Congolais. La fête du cinquantenaire aurait dû être l’occasion de chercher à mieux connaître et comprendre l’esprit du nouvel homme congolais. Elle aurait été l’occasion de demander pardon ou de se pardonner afin  de se projeter vers le futur sans plus porter le poids négatif du passé, afin d’établir de nouveaux rapports plus cordiaux en s’enrichissant mutuellement. Cela n’a pas été fait. Hélas !

Semblable au 30 juin 1960, le 30 juin 2010 a été un nouveau rendez-vous manqué. La déception est grande car le 30 juin 1960 est de plus en plus interprété par nombre de Congolais comme une source de déception dans la mesure où l’espérance formulée ce jour-là a vite été déçue. Des hommes politiques incompétents, violents, arrogants, irresponsables et cupides se sont successivement emparé du pouvoir pour s’enrichir rapidement et illicitement au lieu de servir la nation. Léopold II, Mobutu et Cie, Kabila et Cie et leurs complices étrangers, à la tête desquels se trouve Louis Michel, sont désormais considérés comme les principaux faiseurs du malheur des Congolais.

QU’EST-CE QUE LE POUVOIR ?

1 Juil

QU’EST-CE QUE LE POUVOIR ?

Le pouvoir est un problème central et crucial qui concerne chaque individu et qui préoccupe chaque État. Mais qu’est-ce que le pouvoir ? Quel est le bon Etat ? Comment devenir un leader ? Quel est le rôle des intellectuels et des réseaux dans la société ? Pourquoi certains hommes et certaines femmes s’instituent-ils dominants et pourquoi les uns leur obéissent-ils et les autres leur désobéissent-ils ? Quelles sont les causes profondes des conflits et quels sont les moyens de les résoudre ? Ces questions essentielles aident à débusquer le pouvoir, ses ressorts et ses différentes manifestations. C’est à ces questions que s’attache le concept de pouvoir toujours nouveau et jamais maîtrisé dans la recherche sociale et c’est aussi à ces questions que ce livre répond.

De Sun Tzu aux théoriciens modernes du pouvoir, en posant par Machiavel, Hobbes, John Locke, Rousseau, Pareto, Mills, Dahl, Arendt, Crozier, Foucault, etc., cet ouvrage permet de connaître les grands auteurs classiques, mais aussi les plus modernes, et de maîtriser les idées fondatrices du pouvoir et ce que les acteurs politiques en font. Si vous êtes étudiant, chercheur en sciences sociales, chef d’entreprise, leader de parti, si vous voulez soumettre vos semblables ou si vous souhaitez échapper à la soumission, cet ouvrage vous concerne. Il fait une large part à la manifestation concrète du pouvoir et à son application dans la société. Il contient, en plus, une bibliographie des principaux ouvrages dans ce domaine.

Ce livre, qui est la partie théorique de la thèse de doctorat défendue par l’auteur en mai 1999 à l’Université de Genève, est régulièrement référencé dans des travaux de recherche (doctorat et mémoire de diplôme) en science politique, en sociologie, en économie, en droit, en management. L’étude de cas de la même thèse de doctorat a été publiée en 2001 aux éditions L’Harmattan sous le titre : « Pouvoir et clientélisme au Congo-Zaïre-RDC ».

 

Docteur en sciences économiques et sociales, mention science politique (Université de Genève), Fweley Diangitukwa (RD Congo) vit en Suisse où il est professeur de géopolitique et des ressources humaines. Il a été journaliste au Congo et en Suisse et ancien PDG de l’Office national du tourisme. Il est l’auteur de nombreux ouvrages.

 

ISBN : 2-7475-6813-X